Jean Léopold Morice est le fils de François Morice, ébéniste, et de Désirée Boutin, couturière.
Léopold Morice fait son apprentissage dans l'atelier d'Auguste Bosc puis dans celui de François Jouffroy en 1862. En 1865, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris où il remporte plusieurs médailles au cours de sa formation académique. Il débute au Salon dès 1868, et expose au Salon des artistes français jusqu'en 1913. Il est médaillé en 1875, troisième classe en 1879 et médaille d'or en 1883[2].
Georges Bellerive dit de lui : « L'œuvre de monsieur Morice est toute d'inspiration et le place au premier rang des statuaires français. Son art très personnel donne la sensation vécue et atteint parfois le sublime. Il a de plus un talent d'une rare souplesse, car du même ciseau sont sorties tantôt des scènes grandiosement épiques, tantôt de gracieuses et exquises compositions »[3].
Il est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse (26e division) dans le caveau familial qui est décoré d'une statue La Pleureuse, dont il est l'auteur.
Antibes, cours Masséna : Monument au général Championnet, 1891, buste en bronze[5].
Dunkerque : Monument aux morts de 1870, ou Monument aux enfants de Dunkerque, 1906, groupe en bronze[6],[7].
Le Vigan : Monument au sergent Triaire, 1891, bronze. Le modèle est exposé au Salon de 1892. La statue en bronze de la République offrant la palme de l’immortalité devant le piédestal a disparu[8].
square Jacques-Antoine : Monument à Raspail, 1889, bronze. Inauguré dans le square Denfert-Rochereau, le monument est transféré à son emplacement actuel en 1893. La statue a été envoyée à la fonte sous le régime de Vichy[12].
Pompignan, place de la Mairie : Monument au colonel Bourras, 1892, bronze[13].
Monument au général Perrier, 1892, statue en bronze, envoyée à la fonte sous le régime de Vichy, remplacée par une copie en pierre[14] ;
Monument à Quatrefages de Bréau, 1894, buste et statue en bronze, envoyés à la fonte sous le régime de Vichy[15].
Vestric-et-Candiac : Monument à Montcalm, 1910, groupe en bronze. Le modèle est exposé au Salon de 1909. Une réplique est inaugurée l'année suivante à Québec.
Localisation inconnue :
Christ adoré par les Anges, médaille de seconde classe au Salon de 1875 ;
↑ a et bCatalogues du Salon des artistes français de 1884 et 1885.
↑Georges Bellerive, Œuvre des deux monuments à Montcalm, à Vestric-Candiac, France, et à Québec, Canada, 1910-1911, Québec, Le Soleil, 1911, p. 11 (en ligne sur archive.org).
↑Également sociétaire des artistes français, il expose un Monument à la gloire de Léon Gambetta au Salon de 1885.
« Morice (Léopold) », dans Dictionnaire biographique du Gard, Paris, Flammarion, coll. « Dictionnaires biographiques départementaux » (no 45), (BNF35031733), p. 461-462.
Guillaume Peigné, Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, coll. « Format no 71 », , 559 p. (ISBN978-2-7355-0780-1, OCLC828238758, BNF43504839), p. 380-385.