Salomon-Léon est né à La Haye d'un père antiquaire et d'une mère allemande : la famille appartient à la communauté juive de la ville. Après avoir renoncé à une carrière commerciale, il se fait prénommer « Léonard » en hommage à Vinci et intègre l'Académie royale des beaux-arts de La Haye de 1891 à 1893[1].
Il s'installe à Paris en 1894 après avoir réalisé deux grands formats aujourd'hui disparus, dont Le Miracle de saint Antoine de Padoue[2]. En , Armand Point le présente à l'avant-garde belge : le jeune homme séduit par sa beauté juvénile et renaissante. En 1896, Joséphin Peladan et Élémir Bourges lui permettent d'exposer deux tableaux au cinquième Salon de la Rose-Croix esthétique, Sarluis réalisant même l'affiche avec l'aide d'Armand Point, et celle-ci fait quelque peu scandale : on y voit la tête coupée d’Émile Zola sanguinolente tenue par Persée. Ainsi, il rejoint le camp des Symbolistes qui voyaient en Zola l'ennemi, à savoir le naturalisme dans sa crudité même[3].
En 1919, il est naturalisé français et expose chez Bernheim-Jeune, puis de 1921 à 1925, à la galerie du quotidien Le Journal, dont il fait la fresque de l'entrée principale.
Une grande partie de sa vie, il va se consacrer à une « Mystique de la Bible » en 360 tableaux qu'il tente vainement d'exposer à Paris et qu'il finit par présenter à Londres en 1928 aux Grafton Galleries.
Durant les années 1930, son style évolue et s'inspire de l'Art déco.