Il débute sa vie militante dans plusieurs organisations du nationalisme corse. En 1975, il adhère à l'ARC, puis il occupe de à la fonction de secrétaire général de la Cunsulta di i Studienti Corsi (CSC) — le syndicat des étudiants corses à Nice[2]. Engagé dans la lutte pour l'autodétermination de la Corse, il fait partie des militants présents lors des évènements d’Aléria le , évènements considérés comme l'acte fondateur du nationalisme corse[3]. L'année suivante, il participe à la création du Front de libération nationale corse (FLNC)[4].
Il est arrêté pour avoir préparé un attentat en . Déféré devant la Cour de sûreté de l'État, il fait l’objet d'une procédure judiciaire particulière[5] à l'issue de laquelle il est condamné à neuf ans de prison[6], puis il est amnistié en 1981[7],[8],[9]. C'est en prison qu'il apprend à jouer aux échecs[3].
De retour en Corse, il est journaliste de 1981 à 1992 et devient le rédacteur en chef de l'hebdomadaire corse U Ribombu[10], avant de participer à la fondation de Paese, avec Jérôme Ferrari, et d'Agora[réf. nécessaire].
En , il démissionne de tous ses mandats électifs et appelle à la dissolution des organisations clandestines corses pour s'engager, selon ses termes, « dans un combat démocratique »[14]. Il se déclare « pour la disparition de toute forme d'organisation clandestine » et appelle à rompre avec la violence et le racket[3]. Cette démission s'accompagne d'une dénonciation des dérives clanistes du mouvement nationaliste[15].
Contre le crime organisé
Léo Battesti est un des fondateurs du collectif anti-mafia Maffia No'-A Vita Iè, avec Jean-François Bernardini, chanteur du groupe I Muvrini. Ce collectif milite pour une loi de redistribution des "avoirs mafieux", comme celle mise en place en Italie[16].
En février 2024, il publie un ouvrage intitulé A mafia nò : en Corse, comment gagner le combat contre l'emprise mafieuse dans lequel il milite pour un système judiciaire efficace contre la mafia[17].
Ligue corse des échecs
C'est par l'inscription de son fils dans un club d'échecs en 1997 qu'il commence à s'engager dans les échecs en Corse[3]. L'année suivante, il fonde la Ligue corse des échecs[3] (Lega corsa di Scacchi) et en devient le président. Avec au départ seulement 150 licenciés, la ligue en comptait 7 500 en pour une population de 330 000 habitants[18]. Selon Léo Battesti, l'île battrait ainsi le record mondial de licenciés par nombre d'habitants[4].
En , il devient vice-président de la Fédération française des échecs[3], chargé de la communication, rédacteur en chef de la revue trimestrielle Échec et Mat.
Il est aussi producteur et réalisateur d'une émission TV consacrée aux échecs, Échec et mat.[réf. nécessaire]
Il fait en une apparition dans le film Joueuse de Caroline Bottaro[19], film sur le jeu d'échecs qui se déroule en Corse[20] et qui a bénéficié de l'assistance de la Fédération française des échecs[21].
Candidat à la présidence de la Fédération française des échecs, il perd par 17 voix d'écart (sur 2136 inscrits) contre Diego Salazar le [22]. Il estime avoir été victime d'une « campagne de dénigrement » et annonce alors qu'il démissionne de toutes ses fonctions au sein de la FFE, souhaitant se « concentrer sur la Corse[23]. » Il reste président de la Ligue corse des échecs[24] jusqu'en décembre 2020, date à laquelle il passe la main une équipe composée de jeunes membres formés au sein de la Ligue et présidée par Akkhavanh Vilaisarn[25].
Bibliographie
Dorothy Carrington, Léo Battesti et Université Paris VII, Le Bicentenaire et ces îles que l'on dit françaises : livre conçu à partir d'un séminaire qui s'est tenu à l'Université Paris VII Jussieu, les 21 et 22 janvier 1989, Bastia : Scritti ; Paris : Syllepse, (ISBN2907993003)[26]
↑Jean Crozier et AFP, « Léo Battesti, candidat corse à la présidence de la Fédération Française des Echecs, dénonce le rappel de son passé militant », France 3 Corse ViaStella, (lire en ligne)