Dans le quart nord-est du département de Lot-et-Garonne, la commune de Lédat s'étend sur 12,43 km2[1]. Située dans l'aire d'attraction de Villeneuve-sur-Lot et dans son unité urbaine, elle est bordée au sud sur quatre kilomètres par le Lot qui la sépare de Bias, et est traversée par la Lède et le Caguerieux, tous deux affluents du Lot, ainsi que par le Laslongagnes, affluent de la Lède.
L'altitude minimale, 42 mètres[1], est localisée à l'extrême sud-ouest, là où la Lède quitte le territoire communal et entre sur la commune de Casseneuil. L'altitude maximale avec 180 mètres[1] se trouve à l'extrême nord-est, en limite de la commune de Castelnaud-de-Gratecambe, au ,nord-nord-est du lieu-dit Carde.
À une centaine de mètres au sud de la route départementale (RD) 216 et en rive gauche de la Lède, le petit bourg de Lédat est situé six kilomètres au nord-nord-ouest de Villeneuve-sur-Lot, la sous-préfecture, et neuf kilomètres au nord-est de Sainte-Livrade-sur-Lot.
Lédat est limitrophe de cinq autres communes. Au nord-est, son territoire est distant de 50 mètres de celui de La Sauvetat-sur-Lède et au sud-ouest, il est éloigné de 250 mètres de celui de Sainte-Livrade-sur-Lot[2].
Les limites communales de Lédat et celles de ses communes adjacentes.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 815 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cancon à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 852,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
La plus petite, « prairies humides du Lédat » est gérée par le Conservatoire d'espaces naturels (CEN) Nouvelle-Aquitaine. Elle se situe uniquement sur la commune de Lédat, entre les lieux-dits Soumaille et Albeyrats, enserrée entre le chemin du Moulin de Baraillé et la Lède, sur environ trois hectares[12].
Lédat fait partie de la ZNIEFF de type 2 « vallées de la Lède, de la Leyze et du Laussou »[13],[Carte 1], dans laquelle ont été répertoriées seize espèces végétales déterminantes, ainsi que 62 espèces animales (non déterminantes) et 206 autres espèces végétales[14]. Pour Lédat, cette ZNIEFF se situe dans les vallées de la Lède et de son affluent le Laslongagnes.
À l'intérieur de cette première ZNIEFF se trouve une ZNIEFF de type 1 partagée avec dix autres communes : les « prairies humides des vallées de la Lède, de la Leyze et du Laussou »[15],[Carte 2]. Cinq espèces déterminantes de plantes y ont été recensées ainsi que six espèces (non déterminantes) d'animaux et trente autres espèces végétales[16]. Pour Lédat, cette ZNIEFF est limitée à quelques zones éparses le long du cours de la Lède.
Urbanisme
Typologie
Au , Lédat est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle appartient à l'unité urbaine de Villeneuve-sur-Lot[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant treize communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Villeneuve-sur-Lot, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[19]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (51,4 %), terres arables (23,8 %), cultures permanentes (10,2 %), zones urbanisées (6,3 %), forêts (4,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3 %), eaux continentales[Note 4] (1,8 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Lot et la Lède. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1993, 1999, 2003, 2008, 2009 et 2021[25],[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des glissements de terrain et des tassements différentiels[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[27]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1996, 2003, 2009, 2011, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, le nom de la commune proviendrait du nom d'un personnage gaulois Letos suivi du suffixe ate[31].
Le nom officiel de la commune est Lédat[32] mais localement elle est nommée Le Lédat.
Histoire
Avant le XIVe siècle, un prieuré de Bénédictins est fondé à Lédat ; après les différents conflits, elle est dans un état très dégradé à la finb du XVIe siècle et c=est sur son emplacement qu'a été édifiée l'église du bourg à la fin du XIXe siècle[33].
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Le Lédat[Carte 6].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].
En 2022, la commune comptait 1 430 habitants[Note 8], en évolution de +2,44 % par rapport à 2016 (Lot-et-Garonne : −0,66 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'église Saint-Géraud de Lédat, dont la reconstruction s'achève en 1879, fait suite à un prieuré de Bénédictins établi avant le XIVe siècle et qui a été fortement détérioré[33].
Le cimetière et l'église Saint-Martin de Campagnac.
Son portail.
L'église Saint-Géraud.
Son portail.
Croix à côté de l'église Saint-Géraud.
Statue de la Vierge Marie à côté de l'église Saint-Géraud.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Villeneuve-sur-Lot comprend une ville-centre et douze communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Deux lieux-dits du même nom, tous deux situés dans le sud de la commune, l'un entre Chioutat et Laginestade, l'autre entre Mitou et Lucante.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[29].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
↑Carte de la ZNIEFF « Vallées de la Lède, de la Leyze et du Laussou », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport à la commune, cliquer à gauche sur « Rechercher un lieu », y indiquer le nom de la commune et valider. La ZNIEFF est matérialisée par une zone de couleur verte qui traverse le territoire communal en bleu.
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )