En 1987, le prêtrepaulinienitalienGabriele Amorth est depuis peu l'exorciste personnel du pape. Il visite un village italien où un homme est apparemment possédé par un démon. Avec le prêtre local, Amorth entre dans la pièce où l'homme est ligoté. Tout en l'exorcisant, à l'aide de la médaille de saint Benoît, Amorth envoie le démon dans un cochon, qui est ensuite tué avec un fusil de chasse.
Cet incident met Amorth en difficulté devant un tribunal de l'Église, car il aurait agi sans l'autorisation de ses supérieurs. Si l'un des membres du tribunal est un évêque africain amical, Lumumba, un autre est un cardinal américain, le vicieux et sceptique, Sullivan. Celui-ci doute de la possession démoniaque. Amorth précise qu'il n'a pas exécuté un véritable exorcisme mais qu'il a juste voulu aider un homme mentalement perturbé. Il sort du tribunal énervé.
Le pape l'assigne alors à une autre mission : rendre visite à un garçon possédé, Henry, qui vit en Espagne. Henry, sa mère Julia et sa sœur adolescente rebelle Amy avaient voyagé d'Amérique pour prendre possession d'une mystérieuse ancienne abbaye espagnole qui était le seul legs du père d'Henry à sa famille. Le père de famille est mort dans un accident de voiture dans lequel Henry était également présent. Le jeune garçon est depuis traumatisé n'a plus prononcé un seul mot. Henry a commencé à se comporter bizarrement, même si la science n'a rien trouvé à ses maux.
Le premier contact avec Henry trouble Amorth qui comprend qu'il a affaire à un demon très puissant. Celui-ci connaît très bien le passé d'Amorth et l'utilise contre lui (son passé de résistant et un exorcisme qui a mal tourné).
Amorth et le père Esquibel pratiquent une séance d'exorcisme sur Henry : le démon résiste et refuse de donner son nom. La séance tourne court et le démon dit à Amorth qu´il est tombé dans son piège.
Amorth comprend vite que l'abbaye cache quelque chose (d'étouffé par les hommes du Vatican) en voyant des sceaux du Vatican partout et décide d'explorer les profondeurs avec l'aide du père Esquibel.
Ils découvrent le corps momifié d'un cardinal protecteur (suspendu dans une cage) qui gardait la porte à la suite d'un exorcisme qui a échoué. Amorth trouve la clé dans le ventre du cardinal et prend le risque de rentrer dans cette grotte. À l'intérieur, ils trouvent le corps momifié d'un chef des exorcistes du pape (en 1475), assis sur un trône, qui était le chef de l'inquisition espagnole et conseiller de la Reine Isabelle de Castille.
En lisant le journal trouvé près du corps du chef exorciste, Amorth trouve le véritable nom du démon : Asmodeus, le roi des enfers. Amorth comprend que le chef exorciste était possédé et a ordonné l'inquisition au nom de Dieu à la Reine Isabelle tout en étant possédé. Les hommes du Vatican ont tout obstrué pour étouffer ce scandale.
Amorth décide d'aller confronter le démon avec le père Esquibel, la mère et la sœur d'Henry mais celui-ci est trop puissant. Le démon use de ses pouvoirs (il pend le père Esquibel, possède la sœur) et demande à Amorth de se laisser posséder pour les sauver.
Amorth accepte et commence à être possédé : il supplie le père Esquibel d'emmener la famille à l'abri. La famille quitte l'abbaye en voiture et le père y retourne pour aider Amorth.
Malgré sa possession, Amorth lutte intérieurement contre le démon et descend dans les catacombes reprendre la place de l'ancien chef exorciste possédé. Le père Esquibel aide Amorth à se libérer du démon et ils l'envoient non sans difficultés en enfer.
Rentrés au Vatican, Amorth et le père Esquibel acceptent la proposition du Pape de combattre d'autres démons qui se cachent sur Terre.
Fiche technique
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Scénario : Chester Hastings, R. Dean McCreary et Evan Spiliotopoulos(en), d'après les livres An Exorcist Tells His Story et An Exorcist: More Stories du père Gabriele Amorth[1]
Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[6] ; version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[7]
Production
Genèse et développement
En , Screen Gems acquiert les droits de l'histoire du père Gabriele Amorth avec Ángel Gómez à la réalisation du film[8]. Chester Hastings et R. Dean McCreary sont alors engagés pour écrire le script, avec Michael Patrick Kaczmarek, Jeff Katz, et Eddie Siebert à la production[9]. En , c'est finalement Julius Avery qui est engagé comme réalisateur alors que Doug Belgrad rejoint la production via sa société 2.0 Entertainment[10]. Le script a été retravaillé par Michael Petroni et Evan Spiliotopoulos, avec une autre version signée Chuck MacLean[11].
Dans le monde anglo-saxon, L'Exorciste du Vatican reçoit de la part de l’agrégateur Rotten Tomatoes la note de 51 % pour un total de 87 critiques[20]. Le site Metacritic donne quant à lui la note de 45⁄100 pour un total de 19 critiques[21].
En France, le site Allociné donne la note de 2,9⁄5, après avoir recensé 16 critiques de presse[22].
Pour Olivier Delcroix (Le Figaro), la trame scénaristique du film est « conventionnelle » mais le réalisateur réussit à rendre hommage au « chef-d'œuvre fondateur de William Friedkin » en campant « un film d'épouvante 2.0 ». Pour le critique, la présence de Russel Crowe en tête d'affiche est assurément le point fort du film : en « prêtant son imposante stature et sa bonhomie matoise au personnage de Gabriele Amorth, Crowe crève littéralement l'écran »[23].
Pour Michaël Delavaud (Culturopoing), « entreprise discrète mais réelle de dépoussiérer un genre qu'on pouvait croire immuable, L'Exorciste du Vatican se permet le tour de force d'appliquer à la lettre le cahier des charges éventé du cinéma de possession tout en faisant preuve d'une originalité et d'une dimension critique certaines.. »[24].
Pour Stéphanie Belpêche (Le Journal du dimanche), le film « a la bonne idée d'opérer la rupture de ton permanente, favorisée par la prestation de Russell Crowe qui incarne un homme de Dieu aussi drôle et désinvolte qu'impitoyable dans l'exercice de ses fonctions ». L'acteur est aussi considéré comme étant un point fort du film, il « ne boude pas son plaisir dans ce récit qui assume ses excès et son horreur pure à la Conjuring. Cerise sur le gâteau, Franco Nero (Django) dans le rôle du pape ! »[25].
Pour Sylvestre Picard (Première), le film « pose une petite question amusante : pourquoi, dans les films, les démons s’emmerdent toujours à posséder les corps de petites gens alors qu’ils pourraient répandre un zbeul incroyable en s’emparant des puissants, genre ministre de l’Intérieur ou auteur de best-sellers ? ». L'autre atout du film (et principal) reste son acteur principal, qui compose un rôle titre digne d'un « stand-up ». « Que le film soit le meilleur de son réalisateur Julius Avery ne veut pas dire grand-chose (...), mais on passe quand même un bon moment. »[26].
Box-office
Pour son premier jour d'exploitation en France, L'Exorciste du Vatican a réalisé 29 348 entrées, dont 7 344 en avant-premières, pour un total de 1 286 séances proposées[27]. En comptant pour ce premier jour les avant-premières, le film se positionne en première place du box-office des nouveautés pour sa journée de démarrage, devant Hawaii (12 837)[28].
Au bout d’une première semaine d’exploitation dans les salles françaises, le long-métrage totalise 155 555 entrées, pour une troisième place au box-office hebdomadaire, derrière Super Mario Bros. le film (230 470) et devant Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan (123 014)[29].