L'Art et les Artistes est une revue française d’histoire de l'art, fondée en 1905 et disparue en 1939.
Histoire de la revue
L'Art et les Artistes est lancée par Armand Dayot, en à Paris, au 106 rue Richard-Lenoir, au prix de 1,50 franc, sous-titrée jusqu'en avril 1906, « revue mensuelle d’art ancien et moderne », puis jusqu'en 1919, « revue mensuelle d'art ancien et moderne des deux mondes », et enfin à partir de 1920, « art ancien, art moderne, art décoratif ; revue d'art de France et de l'étranger »[1].
Chaque livraison comprend en moyenne 48 pages noir et blanc sur papier glacé, dont une ou deux images en quadrichromie, sans compter les pages de publicité. Le procédé d'impression, très soigné, est l'héliogravure. Le premier numéro comprend une lithographie originale d'Auguste Rodin[2].
Dans sa première livraison, Dayot explique : « Pour vivre et prospérer en intéressant un grand public, une Revue d’art doit être à la fois un moyen récréatif de vulgarisation, une sorte d’instrument d’enseignement agréable et facile et un recueil de belles images »[3].
La deuxième série coïncide avec la Première Guerre mondiale, elle lance des numéros spéciaux uniquement centrés sur le conflit, au rythme de 5 à 6 numéros par an : villes et régions envahies, dossier sur les pays alliés, et la vie sur le front. Y sont publiées des reproductions photographiques des monuments détruits du fait de la guerre et en même temps, leur état, avant le conflit. En 1918, la revue produit un numéro spécial intitulé « La guerre par Steinlen ».
Une troisième série est lancée à un rythme mensuelle en et cesse en . Puis la revue ne paraît plus durant neuf mois.
La quatrième série démarre en et va, sans discontinuité, jusqu'en , cessant définitivement de paraître après cette date, au rythme de 10 numéros par an. Elle se forme en une société anonyme au capital de 400 000 francs[5].
Magdeleine Dayot (1885-1956), fille d'Armand, reprend en 1934 la direction de L’Art et les Artistes après la mort de son père, avec Michel Florisoone, comme secrétaire de rédaction[8]. Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale porte un coup fatal à cette revue d’art.
Abondamment illustrée, cette revue est très utile aux historiens d'art et aux historiographes, car elle permet de visualiser des œuvres non localisées, et qui ne sont pas nécessairement dans des collections publiques.
Galerie d'illustrations
Couverture du no 1 (avril 1905)
S'impliquant dans les dégâts de guerre, Reims en 1915 (couverture).