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La commune de Kouba se situe sur l'un des derniers mamelons du sahel algérois, à une altitude de 120 à 130 m. Son territoire s'étend vers le nord à travers des pentes douces pour rejoindre la petite plaine côtière et au sud en direction de la Mitidja un peu plus loin.
Situation
Kouba est située à environ 6 km au sud-est d'Alger[2].
La commune est bordée à l'est par l'oued Ouchayah, un petit cours d'eau et au sud par l'oued El Abki, un autre petit cours d'eau. Plusieurs anciens cours d'eau ont disparu, comme l'oued El Garidi en lieu et place de l'actuelle rocade sud ou encore l'oued Kniss au nord.
Voies de communication et transports
Infrastructures de transports
La commune est desservie au sud par la rocade sud d'Alger et à l'ouest par la pénétrante des Annassers.
Transports en commun
La commune est desservie par le métro d'Alger à la station multimodale des Fusillés où se trouve le terminus du tramway d'Alger, ainsi que le téléphérique qui rejoint de plateau des Annassers.
Kouba (Ben Omar, Jolie Vue, Garidi) - Bir Mourad Raïs (Les Sources, La Côte, Said Hamdine) - Ben Aknoun, ou Chevalley-Beni Messous ;
Kouba (Ben Omar, Jolie Vue, Garidi) - Birkhadem ou Bir Mourad Raïs ;
Kouba (L'Hôpital Central de l'Armée, Garidi, la mairie, Calvaire), Hussein Dey (la poste, Brossette)
Propos recueillis par Azizi Rafik source INA.
Historique
En 1905, une ligne de tramway TMS a été construite entre le Champ de Manœuvres (actuelle place du 1er mai) et Kouba. La ligne de tramway TMS no 6 est exploitée entre la Place du Gouvernement (actuelle place des Martyrs) et Kouba jusqu'en 1945 avec une fréquence de passage toutes les 30 minutes. Elle est ensuite remplacée par un trolleybus qui portera le no 3. En 1958 il est remplacé par des bus.
Histoire
La ville de Kouba doit son appellation à la mosquée édifiée en 1543 par Brahim Pacha un haut fonctionnaire de la régence d'Alger sous les ordres de Khirredine Barberousse, ce pacha avait pris sa retraite et s'était installé sur cette colline et y avait bâti à son sommet son palais et une mosquée dont la coupole (Kobba) était visible de très loin disait on. Il ne subsiste aujourd'hui que l'ancienne mosquée qui fut rénovée et reconvertie pendant la colonisation en couvent où résidaient des sœurs. Cette coupole de couleur verte est toujours visible de nos jours et ne peut pas être confondue avec celle de l'ancienne église dont la coupole est noire.
Au XVIIIe siècle un mausolée est édifié en l'honneur du marabout Sidi El Garidi qui avait légué un terrain devenu aujourd'hui le cimetière de Garidi. Le mausolée et le cimetière se trouvent en lisière d'un village appelé après la colonisation Vieux-Kouba.
Le village colonial a été construit à partir de 1832. Des concessions ont d'abord été données à 23 familles allemandes avant qu'elles ne soient remplacées par des familles françaises en 1835. Il est élevé au rang de commune de plein exercice le [3]. Ce village englobait un territoire comprenant, au nord-est la zone côtière, depuis l'actuelle Hussein Dey jusqu'à l'embouchure de l'Oued El Harrach, et au sud-ouest le Djasr Kasentina (Gué de Constantine).
En 1870, la commune est amputée d'une grande partie de son territoire pour la création de celle d'Hussein Dey.
En 1984, la taille de la commune est de nouveau réduite avec la création de la commune de Gué de Constantine.
Village colonial construit au milieu du XIXe siècle, Kouba voit se construire au tournant du XXe siècle plusieurs quartiers résidentiels vers le sud. À partir des années 1950 et jusqu'aux années 1990, plusieurs grands ensembles vont pousser à l'ouest et au sud de la commune.
Ses frontières à l'ouest et au sud sont d'anciennes frontières naturelles puisque sa frontière sud est un cours d'eau, aujourd'hui souterrain dit 'Oued Kniss' et sa frontière sud est un cours d'eau aujourd'hui disparu dit 'El Annassers' qui signifie 'Les sources'. La plupart des quartiers qui sont nés autour de ce coin s'appellent 'Les sources', 'Cité des Annassers', etc.
Quartiers de Kouba
Le centre historique
Le centre historique de Kouba, appelé encore le village, est construit autour de la Marie monumentale, traversé par un axe principal, l'avenue Fellah Mohamed (ex-Avenue de la République), il trouve une limite naturelle à l'est avec le grand séminaire et le fort qui le séparent d'Hussein Dey.
Oasis / Calvaire
Ce quartier résidentiel se situe dans la montée entre le Ruisseau et le village. Il s'agit essentiellement de belles demeures dont certaines datent de l'époque ottomane construites le long des lacets formées par les rues montantes, offrant un panorama sur la baie d'Alger. .
Ruisseau
Quartier situé en contrebas à cheval sur les communes de Kouba, Hussein Dey et Belouizdad. Accueillant jusqu'à il y a peu les abattoirs d'Alger et de petites fabriques, il est en pleine transformation en quartier administratif. On y trouve depuis 2012 une grande place accueillant une station multimodale Métro/Tramway/Téléphérique (conduisant vers le plateau des Annassers).
Quartier situé dans le prolongement du village colonial, essentiellement résidentiel, il composé de plusieurs lotissements situés de part et d'autre de l'avenue des frères Abdeslami (ex-avenue Lavigerie), construits à partir du début du XXe siècle. On y trouve le clos des Orangers, le lotissement Boirie.
Ce quartier abrite plusieurs écoles :
une École normale supérieure (ENS) ex-centre des invalides de la guerre 14-18.
Une résidence universitaire étudiante
Un lycée "des frères Hamia" construit dans les années 1970.
Plusieurs écoles privées spécialisées dans l'enseignement moyen et secondaire
Une centre de formation professionnelle appelé le centre Alili Ahmed et Biskri Fatiha.
Ben Omar
Ce quartier s'est développé après la Seconde Guerre mondiale. Avec la construction du Parc Ben Omar, des villas destinées aux cheminots, ainsi que des cités :
Parc Ben Omar
Cité Bag Mohamed (ex-Nobleterre)
Cité Mohamed Saidoune (ex-La Cadat, Cité Dallas)
Cité Diar El Bahia
Cité Djilali Lyabes (ex-Ben Omar)
Cité Louis Moritaux (entre Ben Omar et L'Appreval)
La cité Ben Omar est construite dans les années 1970 pour les cadres dans une logique de logement social. Composé de 20 immeubles différents, le quartier abritait les cadres de la nation par spécialités et domaines : bâtiment de l'enseignement, bâtiment des médecins, bâtiments des sociologues, bâtiments des orientaux, bâtiments des militaires. À la même époque, dans un souci de mixité culturelle, des logements furent également attribués à des coopérants de diverses nationalités.
Ces dernières années, une piscine semi-olympique a été construite dans ce quartier.
Jolie Vue
Quartier construit autour d'une cité populaire des années 1950, il s'est fortement développé à partir des années 1990 :
Cité Jolie Vue.
Cité Khellil Charef Abdelkader (ex-Jolie Vue 2).
Cité 648 logements.
Cité 286 logements.
Cité Sonelgaz 40 logements
Plateau des Annassers
Grands ensembles de cités populaires planifiées à partir des années 1950, on y trouve cinq grandes cités. Initié par le plan de Constantine, afin de loger les indigènes, le projet d'aménagement du plateau des Annassers prévoyait la construction de 24 000 logements, seule une première tranche a été livrée avant l'indépendance, la cité Annassers 1 en 1957 et la cité Diar El Afia en 1960. Plus tard dans les années 1970, deux autres cités sont construites, les Annassers 2 construite par la Sorecal et livrée en 1980 et les Cités Coopemad Sud et Nord, promotion immobilière des Moudjahidines.
Cité Annassers 1
Cité Diar El Afia
Cité El Nasr (ex-Annassers 2, dite Sorecal)
Cités Coopemad Sud et Nord
Haï El Hayat (Appreval) / Haï El Badr (Lot. Michel)
Quartier résidentiel plus populaire situé au sud de Ben Omar dans la descente du Chemin Ali Ben Habiles en direction de Gué de Constantine.
L'Appreval.
Lotissement Michel.
Quatre Chemins.
Garidi
Situé sur le versant sud du plateau des Annassers, deux cités séparées par une voie rapide, la pénétrante des Annassers, habitées par la classe moyenne. L'ensemble Garidi 1 et Garidi 2 promu par l'OPGI a été livré en 1983. Depuis deux nouvelles promotions ont vu le jour à côté de Garidi 1, la Cité 279 logements de la CNEP dans les années 1990 et la promotion privée Serbat livrée en 2012.
Cette commune pourtant très fortement urbanisée possède une riche faune et flore. Elle compte un espace protégé, la forêt de Kouba d'une superficie de 5 Ha autour du fort ottoman et plusieurs espaces boisés, 17 Ha autour du plateau des Annassers, 14 Ha près de l'hôpital militaire, 36 Ha près du QG des forces terrestres.
Vie quotidienne et patrimoine
Lieux et monuments
Fort, fortification ottomane qui domine une falaise dominant la baie d'Alger.
Le grand séminaire, ancien séminaire du diocèse d'Alger, il abrite une partie du ministère des ressources en eaux. Il a été classé par le ministère de la culture en 2012[9].
Ancienne Église Saint-Vincent-de-Paul.
Ancien Centre des Invalides de guerre, accueille aujourd'hui l’École Nationale Supérieure de Kouba.
Orphelinat de la Sainte Enfance.
Façade sud de l'ancienne église Saint-Vincent-de-Paul de Kouba.
Façade ouest de l'ancienne église Saint-Vincent-de-Paul de Kouba.
La commune de Kouba possède plusieurs clubs de football : le CAK (Chabab Amel Kouba), l'ESK (Espérance Sportive de Kouba), le WRK (Wifak Riadhi Kouba), l'ASBK (Association Sportive Baladiat Kouba), l'IRGK (Ittihad Riadhi Garidi Kouba), mais le club phare de la commune reste le RCK (Raed Chabab Kouba).
Une équipe d'athlétisme du RCK, est parmi les meilleures en Algérie où elle est détentrice de plusieurs records d'Algérie.
Le principal stade de la commune est le Stade Mohamed Benhaddad d'une capacité de 10 000 places. Ces dernières années, la commune a bénéficié de la réalisation d'une piscine semi-olympique située au quartier de Ben Omar.
Personnalités liées à la commune
Fatima Zohra Ardjoune, première femme du monde arabe à devenir général. Cette Algérienne, docteure en médecine est en Algérie, la pionnière de la recherche de l'hématologie. Elle fréquente à Kouba une école primaire puis un lycée de filles.
Saïd Mohammedi (1912-1994), militaire et homme politique algérien, a habité à Kouba après l’indépendance.
Mohamed Lamine Debaghine (1917-2003), médecin, homme politique et indépendantiste algérien habitait à la rue Dixmude (actuelle Lieutenant Boutaleb Keddour).