Klaus Schütz est grièvement blessé en Italie, à l'âge de 19 ans, en 1945, peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Son bras droit est depuis paralysé[1].
Son parcours politique au sein du SPD commence après la guerre dans sa branche la plus à gauche. Il dirige un groupe de jeunesse Trotskiste dans le District de Zehlendorf à Berlin qui a pris des positions soviétiques dans le SPD. En 1949, il se rend pour un séjour d'études aux États-Unis. À son retour à Berlin, il suit Willy Brandt[2].
Il épouse en 1952 une fille de pasteur, Adelheid (1924 – 2006).
Le social-démocrate Schütz a contre lui le mouvement étudiant et l'Union socialiste allemande des étudiants. Aux yeux de la nouvelle gauche, il incarne à Berlin le « système » détesté et est donc l'ennemi attitré du mouvement. Lors des manifestations en 1968, les étudiants protestent en scandant : « Brecht dem Schütz die Gräten, alle Macht den Räten! » (Schütz, cassez-lui les arêtes, tout le pouvoir aux soviets !)[3].
En 1971, alors qu'il est tête de liste aux élections à Berlin, le SPD réussit encore à avoir la majorité absolue avec 50,4 % des voix. Aux mêmes élections en 1975, la CDU obtient pour la première fois une majorité relative avec 43,9 % des voix contre 42,6 % pour le SPD, et, avec le FDP (7,1 %), elle arrive à construire une coalition sociale-libérale sous sa direction. Après divers scandales financiers, Schütz se retire en 1977, son successeur étant le sénateur pour les affaires fédérales Dietrich Stobbe[4].
↑(de) Michael Kubina: Von Utopie, Widerstand und Kaltem Krieg. Das unzeitgemäße Leben des Berliner Rätekommunisten Alfred Weiland (1906–1978). Münster, 2001, page 233 et suivantes.