Le kiviak est un plat consommé par les inuits à la période hivernale[1],[4]. Riche en graisse, pouvant se conserver longtemps (de par la fermentation) et de stockage pratique (dans une poche en peau de phoque), le kiviak permet des apports suffisants pour lutter contre le froid[3],[5].
Le kiviak est un plat préparé dans les zones arctiques, notamment au Groenland[4],[3]. Il existe des variations régionales du kiviak : dans certaines zones, les oiseaux utilisés sont par exemple des eiders.
Une manière de déguster ce plat consiste à détacher les ailes pour lécher le jus et manger le gras qui les couvre[1]. Après, la chair crue et faisandée est mangée. Une autre manière est de manger la tête de l'oiseau puis d'aspirer le jus[4].
Préparation
Les mergules nains et les guillemots sont chassés durant l'été à l'aide d'une technique traditionnelle[1],[3]. Un filet en fils de peau de phoque est accroché au bout d'un long bâton et sert à piéger les animaux.
Une fois chassés et tués, les oiseaux sont mis entier (bec, pattes et plumes comprises) dans le corps évidé d'un phoque[3],[4],[7],[5]. Cette carcasse fait fonction de poche étanche, la peau de l'animal isolant les oiseaux en décomposition et permettant leur fermentation. Au total, ce sont entre 300 et 500 oiseaux qui sont fourrés dans le corps du phoque. La poche étanche[À quoi ?] est ensuite stockée[Comment ?] pendant plusieurs mois et son contenu conservé grâce à la fermentation[Note 1],[Note 2],[8],[2].
Risques à la consommation
Pendant la fermentation, des toxines (comme celle du botulisme) peuvent être produites et contaminer la viande[8]. Des intoxications, parfois mortelles, peuvent être observées. En , deux personnes sont ainsi mortes à Siorapaluk après avoir été victimes du botulisme[4]. Le premier est un homme de 73 ans, dont on a servi en guise d'hommage au cours de ses obsèques les mêmes oiseaux, qui ont à leur tour contaminé au moins six personnes, dont une mortellement : sa fille de 46 ans[4].
Notes et références
Notes
↑Cette durée de fermentation est d'environ 6 mois à 1 an.
↑Traditionnellement, le poche était fermée et placée sous une pierre.
Références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kiviak » (voir la liste des auteurs).
↑ abc et dJean Malaurie, chap. 2 « En quête du Nord : premiers navigateurs polaires », dans Jean Malaurie, Oser, résister, Paris, CNRS Éditions, (réimpr. 2023), 283 p. (ISBN978-2-271-14691-5), p. 54-55
↑ ab et c(en) Abigail Tucker, « Eating Narwhal » , sur Smithsonian Magazine,
(en) Ilaria Perissi et Ugo Bardi, « The Discovery of the Sea », dans Ilaria Perissi & Ugo Bardi, The Empty Sea : The Future of the Blue Economy, Springer, (lire en ligne), p. 5-40.
(en) Wendy Fox-Turnbull et Elizabeth Reinsfield, « Technology across boundaries: preserve or perish », International Journal of Technology and Design Education, vol. 32, , p. 2385–2401 (DOI10.1007/s10798-021-09700-7, lire en ligne).
Voir aussi
Articles connexes
Gravlax, spécialité scandinave à base de saumon fermenté