La commune se trouve à 13 km à l'est de Pontivy, à 26 km à l'ouest de Josselin, à 45 km au nord-ouest de Vannes, à 60 km au nord-est de Lorient et à 100 km à l'est de Rennes.
La commune est traversée par la D 764, la D 319 et la D 2.
Hydrographie
Du nord-ouest au sud-ouest, la commune est traversée par le Runio, qui prend sa source dans la forêt de Branguily.
Paysage et Relief
La commune de Kerfourn est situé sur le plateau de Pontivy au relief relativement plat ou faiblement ondulé. Son altitude varie entre 92 m et 138 m. Le paysage y est monotone et rappelle la Beauce. Les talus et les haies d'arbres typiques du bocage de l'ouest de la France ont presque entièrement disparu pour laisser place à de grandes parcelles de terre consacrées à la culture des céréales et du maïs. Cependant l'habitat, fait de nombreux petits hameaux, y est plus dispersé qu'en Beauce. La superficie de la commune est de 19,46 km2.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Finistère nord » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée »[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 869 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Moréac à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 043,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Kerfourn est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontivy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC). Kerfourn appartient au bassin agricole de Pontivy, parfois surnommé la « Petite Beauce », un territoire s'étendant au nord, à l'est et au sud de cette ville voué à l'agriculture intensive et caractérisé par la présence de grandes parcelles de céréales et la rareté des haies d'arbres et des espaces boisés[12].
Occupation des sols en 2018
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Tissu urbain discontinu
3,5 %
69
Terres arables hors périmètres d'irrigation
79,4 %
1545
Prairies et autres surfaces toujours en herbe
6,2 %
121
Systèmes culturaux et parcellaires complexes
9,0 %
175
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels important
L'ancien bourg était situé 500 m plus au sud. Il est petit à petit reconstruit plus haut autour d'une petite église paroissiale. La nouvelle église est construite en 1899 à l'emplacement de l'ancienne.
La région est traditionnellement à la limite entre les langues française (pays gallo) et bretonne, qui est ainsi décrite en 1886 : Croixanvec est une commune bretonnante et Saint-Gonnery, sauf une petite pointe à l'ouest, est de langue française ; la limite entre les deux langues laisse ensuite en pays français la commune de Gueltas, passe par Kerjean, commune de Noyal-Pontivy, qui parle breton, sauf deux villages à l'est de cette limite. Laissant le bourg de Kerfourn en pays bretonnant, elle passe par Gahvern et Lesoanic, hameaux de cette commune[16]. L'ancienne limite entre le breton et le gallo était située au début du XXe siècle à l'est du territoire, entre Kerfourn et Crédin.
Le le conseil municipal de Kerfourn, revenant sur un vote antérieur, refuse le projet de construction d'une école de garçons (la commune ne disposait que d'une école mixte) en raison des charges financières que cela entraînerait pour la commune[17]. En 1894 la commune de Kerfourn demande au Conseil général du Morbihan une demande de secours pour la reconstruction partielle de l'église paroissiale[18].
Le XXe siècle
La Belle Époque
Le plusieurs maires de la région, dont Lécuyer, maire de Kerfourn, réunis à Pontivy, signent un texte dans lequel ils refusent de surveiller si les prêtres de leur paroisse utilisent la langue française, et non la langue bretonne, lors des leçons de catéchisme et des instructions religieuses[19].
En novembre 1928 le maire de Kerfourn, François Chapel, se marie en même temps que son frère ; près de 900 invités assistent à ce double mariage : l'hebdomadaire Le Nouvelliste du Morbihan publie un reportage illustré de quatre photographies de cet événement[21].
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Kerfourn porte les noms de 6 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[20].
L'après Seconde Guerre mondiale
Le cimetière est déplacé en 1950 sur la route de Crédin.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2021, la commune comptait 831 habitants[Note 3], en évolution de −3,26 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Kerfourn est, après l'ensemble communal Plougonver et La Chapelle-Neuve (qui formaient une commune unique en 1851) la commune qui a perdu en valeur absolue le plus d'habitants entre 1851 et 1999 (- 2 781 parmi toutes les communes de Bretagne[29].
Enseignement
La commune possède une école privée (école Notre-Dame) et une école publique (école Jean-de-la-Fontaine).
Commerces
Dans le bourg, on peut trouver un café et une boulangerie.
Économie
La commune se trouve près du principal axe routier nord-sud de la Bretagne, reliant les zones côtières du Morbihan à celles des Côtes-d'Armor.
Une importante industrie agro-alimentaire s'est développée autour des villes de Pontivy et Loudéac.
Parti: au 1er de sinople au four d'argent maçonné et ouvert de sable, au 2e de gueules au fer à cheval renversé d'or; le tout sommé d'un chef d'argent chargé de trois mouchetures d'hermine de sable.
Détails
Création Mme Kergen et MM Binon et Jehanno. Adopté le 8 novembre 2012.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Théodore Derome, « De l'usement de Rohan ou du domaine congéable », Revue critique de législation et de jurisprudence, , p. 257-258 (lire en ligne, consulté le ).
↑Paul Sébillot, « La langue bretonne : limites et statistique », Revue d'ethnographie, , p. 13 (lire en ligne, consulté le ).
↑Morbihan. Conseil général, « Commune de Kerfourn. Construction d'une école de garçons. Refus du conseil municipal », Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan, , pages 57 à 62 (lire en ligne, consulté le ).
↑Morbihan. Conseil général., « Commune de Kerfourn. Reconstruction partielle d el'église paroissiale. Demande de secours », Rapports du Préfet et délibérations du Conseil général / Conseil général du Morbihan, , page 16 (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bAncien combattant, président de la section locale de l'UNC, cité à l'Ordre du régiment n° 467 du 28 novembre 1918 : " au front depuis le début de la campagne, a assuré le ravitaillement de la compagnie dans des circonstances que le bombardement ennemi et les difficultés du terrain rendaient fort pénibles ". Croix de Guerre. Campagne contre l'Allemagne du 4 août 1914 au 29 février 1919.