Kepodactylus

Kepodactylus insperatus

Kepodactylus est un genre éteint de grands ptérosaures ptérodactyloïdes, à très courte queue, de la famille des cténochasmatidés. Il a été découvert dans le Jurassique supérieur de l'Ouest américain.

Il provient de la formation géologique de Morrison dans le Colorado, datée du début du Kimméridgien au Tithonien inférieur.

Une seule espèce est rattachée au genre : Kepodactylus insperatus, décrite en 1996 par Jerald D. Harris et Kenneth Carpenter[1].

Étymologie

Le nom de genre Kepodactylus est composé des mots grecs kepos, « jardin », en référence au nom du site (Garden Park), et dactylus, « doigt », qui rappelle le doigt qui porte l'aile des ptérosaures. Le nom d'espèce insperatus est le mot latin pour « inespéré » car les fouilleurs espéraient trouver des os de stégosaures et non de ptérosaures[1].

Découverte

Ses restes fossiles très partiels ont été découverts sur le site de Garden Park dans le sud du Colorado, connu pour ses dinosaures du Jurassique et le rôle qu'ils ont joué dans la tristement célèbre guerre des os de la fin du XIXe siècle. C'est en extrayant un squelette de Stegosuarus stenops en 1992 que les paléontologues ont découvert de plus petits os isolés d'autres animaux, dont ceux d'un ptérosaure.

L'holotype, référencé DMNH 21684, est constitué d'une vertèbre cervicale, d'un humérus, de plusieurs os des doigts et d'un métatarse.

Description

Il s'agit d'un grand ptérosaure dont l'envergure est estimée à 2,50 mètres. Lors de son examen initial, il apparaissait très similaire à Mesadactylus, considéré aujourd'hui comme un genre érigé à partir d'os appartenant à différentes formes de ptérosaures, soit de ptérodactyloïdes, soit d'Anurognathidae. Les inventeurs du genre le placent finalement parmi les ptérodactyloïdes. Il est caractérisé par ses nombreuses perforations (foramens) qui pneumatisent la vertèbre cervicale et l'humérus retrouvés[1].

Classification

En 2006, une revue des faunes de ptérosaures de la formation de Morrison considère le genre comme valide[2].

La même année, David Unwin le considère comme un Dsungaripteroidea basal[3].

En 2014, B. Andres et ses collègues réalisent une étude phylogénétique qui place Kepodactylus parmi les Ctenochasmatoidea au sein des cténochasmatidés et de la sous-famille des gnathosaurinés, comme le montre leur cladogramme ci-dessous[4]. Cette hypothèse est consolidée par une vaste analyse phylogénétique conduite en 2018 par N. R. Longrich, D. M. Martill et B. Andres[5] :

 Ctenochasmatidae 
 Gnathosaurinae 

Kepodactylus insperatus




Elanodactylus prolatus





Feilongus youngi



Moganopterus zhuiana





Huanhepterus quingyangensis




Plataleorhynchus streptophorodon




Gnathosaurus subulatus



Gnathosaurus macrurus








 Ctenochasmatinae 

Ctenochasma




Pterodaustro guinazui




Eosipterus yangi




Beipiaopterus chenianus



Gegepterus changi







Voir aussi

Liens externes

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Notes et références

  1. a b c d et e (en) Harris, J.D., and Carpenter, K. (1996). A large pterodactyloid from the Morrison Formation (Late Jurassic) of Garden Park, Colorado. Neues Jahrbuch für Geologie und Paläontologie Monatshefte 1996(8):473-484
  2. (en) King, L.R., Foster, J.R., and Scheetz, R.D. (2006). New pterosaur specimens from the Morrison Formation and a summary of the Late Jurassic pterosaur record of the Rocky Mountain region. In: Foster, J.R., and Lucas, S.G. (eds.). Paleontology and Geology of the Upper Morrison Formation. New Mexico Museum of Natural History and Science Bulletin 36:149-161. ISSN 1524-4156
  3. (en) David Unwin, 2006, Pterosaurs: from deep time, Pi Press, Université du Michigan,347 pages
  4. (en) B. Andres, J. Clark et X. Xu, « The Earliest Pterodactyloid and the Origin of the Group », Current Biology, vol. 24,‎ , p. 1011–6 (PMID 24768054, DOI 10.1016/j.cub.2014.03.030)
  5. (en) Longrich NR, Martill DM, Andres B, « Late Maastrichtian pterosaurs from North Africa and mass extinction of Pterosauria at the Cretaceous-Paleogene boundary », PLoS Biology, vol. 16, no 3,‎ , e2001663 (PMID 29534059, PMCID 5849296, DOI 10.1371/journal.pbio.2001663)

Références taxonomiques