Après avoir fait son Gymnasium (lycée) à Friedland, il commence ses études de droit en 1823 à Göttingen, avant de les poursuivre en 1825 à Berlin.
En 1824, il est un des cofondateurs de la Burschenschaft Teutonia Göttingen[1].
Ses études terminées, il commence sa carrière dans l'administration prussienne. En 1830, il entreprend un voyage d'une durée de 2 ans en Europe de l'Ouest. À son retour, il commence des études d'économie nationale (Nationalökonomie). En 1835, il devient propriétaire du domaine de Jagetzow près de Völschow. Son exploitation agricole lui donne la possibilité de mener une existence de professeur privé. En 1839, il termine son premier essai : Die Forderungen der arbeitenden Classen (les revendications des classes ouvrières). Il y développe une théorie de la sous-consommation(de) et de la surpopulation, qui défend un contrôle des salaires.
En 1847, il devient député pour la circonscription de Usedom-Wollin, dans les rangs des chevaliers (comprendre noble), du parlement provincial de Poméranie(de) et prend ainsi part au parlement uni prussien.
Après la révolution de mars de 1848, il devient le temps d'une semaine ministre de la Culture et de l'Éducation. En 1849, il est expulsé de Berlin en tant qu'« étranger »[2]. Il est par la suite surveillé par la police sur son domaine de Jagetzow où il travaille à la rédaction de nouveaux travaux. En 1871, il est récompensé par un doctorat d'honneur de l'université de Iéna.
Rodbertus soutenait l'abolition de la monnaie et la mise en place de bons du travail, tout en conservant le profit capitaliste et la rente foncière pendant un certain temps pour partager avec le travailleur le produit intégral du travail[3].
Postérité
Une plaque commémorative a été placée sur sa maison de Göttingen, 24 Judenstrasse[4].
Œuvre
(de) Thilo Ramm, Gesammelte Werke und Briefe. Zusammengestellt auf Grund früherer Ausgaben und mit Einleitung sowie Bibliographie, t. 6, Osnabrück, 1971/72, 549 p. (ISBN978-3-535-01253-3 et 3-535-01253-8)
(de) Deutscher Staat und Sozialismus, Potsdam, Protte,
Bibliographie
Georg Adler(de): Rodbertus, der Begründer des wissenschaftlichen Sozialismus. Eine sozial-ökonomische Studie. Duncker & Humblot, Berlin 1884 (Reprint 2012)
(de) Carl August Schramm(de), Rodbertus, Marx, Lassalle. Sozialwissenschaftliche Studie, Munich, Viereck,
Otto Rodbertus: Zur Herkunft des Nationalökonomen Karl Rodbertus. In: "Baltische Studien", Band 61/1975. von der Hopp, Hamburg
Günther Rudolph(de): Karl Rodbertus (1805-1875) und die Grundrententheorie. Politische Ökonomie aus dem deutschen Vormärz. Akademie-Verlag, Berlin 1984
Günther Rudolph: Karl Rodbertus (1805-1875 und die soziale Frage. In: Zentralinstitut für Philosophie, Akademie der Wissenschaften der DDR (Hrsg): Alternativen denken. Berlin 1991, S.49-51
Rolf Hecker(de): Engels' Kritik am Rodbertus-Mythos im Vorwort zum zweiten Band des Kapitals. In: Beiträge zur Marx-Engels-Forschung. Neue Folge 2008. Argument, Hamburg 2008, (ISBN978-3-88619-668-5), S. 176–189.