La population est de 4 887 habitants selon le recensement de , ce qui en fait la deuxième plus grande ville du District du Far North après la ville de Kerikeri.
Toponymie
Le nom de Kaitaia signifie « beaucoup de nourriture », kai étant en langue māorie un mot pour aliment[1].
Le Muriwhenua(en) est un groupe de six iwi du peuple māori du nord, occupant la partie la plus au nord de l’Île du nord, entourant le secteur de Kaitaia.
La station de la mission de Kaitaia fut établie entre les années 1833 et 1834 après une série de visites de la part des représentants de la Church Missionary Society (CMS) comprenant en particulier Samuel Marsden, et à différents moments : Joseph Matthews et William Gilbert Puckey(en)[2].
Puckey et Matthews avaient épousé deux sœurs, respectivement Matilda et Mary Ann Davis (les filles de Richard Davis, un missionnaire volontaire de Waimate).
Ils formèrent un groupe étroitement lié, vivant initialement ensemble dans une hutte en bois, puis une maison qu’ils construisirent à cet endroit.
Comme Puckey et les sœurs parlaient couramment le maori (Puckey étant arrivé en Nouvelle-Zélande en 1819 avec son père, William Puckey, et la famille Davis en 1823), ils aidèrent Joseph à acquérir la langue.
Les deux familles grandirent et s'unirent, formant la base de la première colonie des Pakeha.
A un moment, la Church Missionary Society décida que Puckey’ou Matthews devait se déplacer vers une autre localisation vers le sud pour faciliter la diffusion du verbe mais le chef Nōpera Panakareao(en) écrivit une lettre de cœur au comité de la CMS, plaidant pour ne pas laisser partir un des deux "chandeliers". Et en , environ 500 Maoris étaient présents au service religieux de la CMS[3].
En 1852, les arguments habituels développés entre un chef et sa tribu furent modifiés par l’impact des missionnaires, ce qui signifia que l’ancien mode de règlement d’un litige était dépassé[4].
Richard Matthews, le frère du Rev. Joseph Matthews, qui avait été missionnaire sur le second voyage du HMS Beagle avec Charles Darwin[5],[6], arriva à son tour dans la Baie des Îles en et pendant un temps, rejoignit son frère à Kaitaia. Richard Matthews servit la CMS comme catéchiste volontaire à Kaitaia.
En 1838, il se maria avec Johanna Blomfield, la sœur de Martha Blomfield Clarke, dont le mari George était missionnaire de la CMS à la mission de Te Waimate mission(en).
En 1840, Richard et Johanna Matthews aidèrent à monter la station de la mission à Whanganui[7].
Il y avait des plans pour étendre l'embranchement d'Okaihau(en) du chemin de fer en direction de la ville de Kaitaia et la construction débuta en , mais alors que la ligne était pratiquement terminée en direction de Rangiahua, une revue de dossier en détermina que la ligne ne pourrait pas être viable et la construction fut abandonnée.
La ligne se termina donc au niveau de la ville d'Okaihau jusqu’à ce qu’elle soit fermée le .
L’InterCity assure quotidiennement la circulation d’un service de bus vers et à partir d’Auckland via Kerikeri[11].
Un Community Business & Environment Centre (CBEC) assure un service appelé Busabout vers les villes d'Ahipara, Mangonui(en) et Pukenui dans le secteur de Houhora[12].
Les principales industries sont la forêt et le tourisme.
Tourisme
Kaitaia est un des principaux centres touristiques dans le secteur du Far North de la Nouvelle-Zélande.
C'est la destination touristique la plus populaire avec Ahipara et elle est située sur le trajet de la route nationale 1, qui conduit à Cap Reinga.
Le slogan de la ville est "Where journeys begin" (là où les voyages commencent)[15].
La forêt d’Aupouri, au nord de la ville de Kaitaia, fournit des tronc de pins, qui sont traités à la scierie de Juken Nissho Mill dans Kaitaia.
Agriculture
L'horticulture, et en particulier la culture de l’avocat, est une industrie florissante avec des vergers dispersés à travers toute la région environnante, car Kaitaia est située dans l’aire de drainage du fleuve Awanui.
La viticulture est aussi florissante : la vigne prospère facilement et un des plus grands vignobles est situé à Karikari.
Le secteur comporte aussi des fermes laitières et d'élevage intensif (dry stock farming), de façon prédominante pour les moutons et les bœufs.