Il résulte de la coopération clandestine entre la Reichswehr allemande et les forces aériennes soviétiques à l'époque où la République de Weimar cherchait à tourner les clauses de désarmement imposées par le traité de Versailles. En marge du traité de Rapallo, signé le , l'Allemagne et l'URSS concluent des accords militaires permettant aux Allemands de construire et essayer des avions en territoire soviétique en échange d'un transfert de technologie. Le 6 février 1923, un contrat est signé par la firme Junkers qui installe ses ateliers dans l'ancienne usine des Wagons Russo-Baltiques (RBVZ) dans le quartier de Fili à Moscou : le réaménagement de l'usine coûte 500 millions de reichsmarks et elle emploie 1 350 personnes, Allemands et Soviétiques. En 1923, le JU 20 (A-20), entièrement métallique, est construit à vingt exemplaires et le Ju 21 (T-21) à quarante ; en 1923, encore vingt Ju 20 et vingt-trois Ju 21 ; et en 1925, vingt-six Ju 21 et quelques chasseurs monoplaces Ju 22. La coopération aérienne soviéto-allemande se poursuit jusqu'au début des années 1930 mais se dégrade pour des raisons de solvabilité et de brevets, ce qui amène les Soviétiques à développer leur propre production indépendante[1].
Le Ju 21 est essayé à l'École de pilotage de Lipetsk mais ne donne pas satisfaction, ce qui entraîne son remplacement du côté soviétique par l'Airco DH.9A, copie illicite d'un appareil britannique renommé Polikarpov R-1, et du côté allemand par le Heinkel HD 17.
Bibliographie
(en) Michel J. H Taylor, Jane's Encyclopedia of Aviation. London: Studio Éditions, 1989. p. 538.
(en) Peter G. Dancey, Soviet Aircraft Industry, 2017, ch. 1: Building an Aircraft Industry [1]
(de) Helmut Stützer, Die deutschen Militärflugzeuge 1919–1934, éd. E. S. Mittler & Sohn, Herford 1984 asin=B008NLNX6G, p. 181