Juliette était la fille de Jules Vermeersch, cultivateur originaire de Grad, en Belgique, et d'Angélina Guertin. Juliette a connu une enfance heureuse auprès de son père Jules Vermeersch[2].
La carrière de Juliette Petrie dans le monde du spectacle québécois démarra en 1920 grâce à la rencontre avec son mari, le célèbre Arthur Petrie (mariage le à Montréal)[3], meneur de revues burlesques très populaires à son époque au Québec. Elle débuta sur scène en 1921 à Trois-Rivières, remplaçant à pied levé un comédien absent. Sa voix et son talent inné de la repartie allaient lui assurer une longue carrière dans le monde du vaudeville et du burlesque et, par la suite, à la télévision et au cinéma.
À partir de 1922, Juliette Petrie a codirigé, avec son époux Arthur Petrie, la troupe de burlesque Les Poupées françaises, qui connut un très grand succès. La troupe se composait de huit danseuses, plus Juliette Petrie, Arthur Petrie, Juliette Béliveau, Eugène Martel et Wilbrod. Cette troupe se produisit pendant de nombreuses années[2].
En 1936, elle commence une longue collaboration avec Rose Ouellette, La Poune qui tiendra l'affiche au Théâtre National à Montréal jusqu'en 1953[4]. Leur succès est constant, dans un genre difficile, l'improvisation sur un canevas à peine esquissé ; tout tient par l'esprit de repartie des actrices. Les deux directrices de troupe doivent voir à tout, pour monter une nouvelle revue chaque semaine. Elle y côtoiera tous les grands artistes québécois du burlesque de cette époque : Olivier Guimond, père, Manda Parent, Olivier Guimond, Teddy Burns-Goulet, Paul Desmarteaux, etc.
Durant les années 1950, à l'apogée des clubs montréalais, Juliette Petrie se produit au Mocambo, à la Casa Loma, au Café de l'Est et au Radio Cité, le théâtre-cabaret de Jean Grimaldi[4].
En prenant la codirection avec son mari de la troupe de burlesque Les Poupées françaises, en 1922, Juliette Petrie devient la première femme au Québec à diriger une troupe de théâtre. Rose Ouellette la suivra en ce sens en devenant directrice du Théâtre Cartier (à Saint-Henri, Montréal) en 1928.