Julia Solly, née le à Seaforth, dans le Lancashire et morte le , à Wynberg, en Afrique du Sud est une militante féministe et une suffragiste britannique. Après son mariage, elle s'installe en Afrique du Sud, où elle devient l'une des féministes les plus connues de la colonie du Cap. Elle s'engage en faveur du droit de vote des femmes et cofonde la Women's Enfranchisement League (WEL), première organisation en Afrique du Sud créée pour faire valoir le droit de vote des femmes. Elle prône des idées pacifistes, contre la seconde guerre des Boers et contre la Première Guerre mondiale. Elle a également participé à des programmes de réforme sociale. Elle reçoit la médaille du jubilé d'argent de George V en 1935.
Biographie
Julia Frances Muspratt naît le [1] à Seaforth Hall, Seaforth, dans le Lancashire, fille de Frances Jane Baines et d'Edmund Knowles Muspratt(en)[2] Elle fait ses études secondaires au Cheltenham Ladies' College puis poursuit ses études au Liverpool University College, dont sa sœur Nessie Stewart-Brown et elle sont parmi les premières femmes étudiantes. Elle fait des études de botanique et étudie particulièrement la flore sud-africaine[3]. Après ses études, elle a fait un voyage en Amérique avec son père, voyageant d'abord au Canada pour assister à une réunion de l'Association britannique à Montréal, puis sur la côte nord-ouest des États-Unis[4].
À la fin des années 1880, Muspratt rejoint la branche locale de la West Toxteth de la Women's Liberal Federation (WLF), présidée par sa sœur Nessie Stewart-Brown[5]. Le , elle épouse Hubert LeGay Solly, un ingénieur anglais des chemins de fer sud-africains[6]. Le couple a six enfants[7]. Ils s'installent à De Aar, où Solly rejoint la Woman's Christian Temperance Union (WCTU). En 1907, Solly participe à la fondation de la branche du Cap de la Women's Enfranchisement League (WEL), la première organisation en Afrique du Sud créée pour exiger le droit de vote des femmes.
Au moment du décès de son mari en 1912, Solly travaillait presque exclusivement au Cap[8] où elle a rejoint le Conseil national des femmes en 1913[9]. Au cours de la Première Guerre mondiale, Solly fonde, avec le pasteur Ramsden Balmforth de l'Église unitarienne, la South African Peace and Arbitration Society[10].
Elle participe à la fondation de la Société sud-africaine de botanique.
Le , le gouvernement du Premier ministre Albert Hertzog accorde le droit de vote aux femmes blanches au même titre que celui des hommes blancs[11], maintenant l'exclusion du suffrage pour les femmes noires.
En 1935, Julia Solly occupe le poste de vice-présidente du Conseil national des femmes et reçoit la médaille du jubilé d'argent du roi George V. Elle meurt en 1953, à Wynberg.
Références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Julia Solly » (voir la liste des auteurs).
Vivian Bickford-Smith, E. Van Heyningen et Nigel Worden, Cape Town in the Twentieth Century : An Illustrated Social History, Claremont, South Africa, New Africa Books, , 255 p. (ISBN978-0-86486-384-3, lire en ligne)
Krista Cowman, « Brown, Nessie Stewart (1864–1958) », Oxford University Press, Oxford, England, rev. Oxford Dictionary of National Biography, (consulté le )
Ian Christopher Fletcher, Philippa Levine et Laura E. Nym Mayhall, Women's Suffrage in the British Empire : Citizenship, Nation and Race, London, England, Routledge, , 280 p. (ISBN978-1-135-63999-0, lire en ligne)
Hale, « Contours of pacificism: Ramsden Balmforth's advocacy of peace in the union of South Africa and beyond », Acta Theologica, South Africa, SciELO, vol. 33, no 1, (ISSN2309-9089, lire en ligne, consulté le )
Wilfrid H. Harrison, Memoirs of a Socialist in South Africa 1903–1947, Johannesburg, South Africa, South African History Online, (lire en ligne), « Scheepers' Trial and execution »
Human Sciences Research Council, Women Marching into the 21st Century : Wathint' Abafazi, Wathint' Imbokodo, Pretoria, South Africa, HSRC Press, , 311 p. (ISBN978-0-7969-1966-3, lire en ligne)
(en) Peter Reed, Entrepreneurial Ventures in Chemistry : The Muspratts of Liverpool, 1793–1934, Farnham, England, Ashgate Publishing, Ltd., , 329 p. (ISBN978-1-4724-4978-8, lire en ligne)
Sue Valentine, « A Woman for All Tme », SAHA, South Africa, Sunday Times Heritage Project, (consulté le )
Cherryl Walker, Women and Gender in Southern Africa to 1945, Claremont, South Africa, New Africa Books, , 390 p. (ISBN978-0-86486-090-3, lire en ligne)