Jean Baptiste Joseph, dit Jules Van Marcke, né à Bruxelles le , est issu d'une famille d'artistes. Il est le fils et l'aîné des dix enfants de Charles Emmanuel van Marcke de Lummen (1773-1830), artiste peintre et fondateur d'un atelier de décors sur porcelaine[1], et de Anne Catherine van den Plas (1774-1849), mariés à Bruxelles le [2].
Jules Van Marcke travaille initialement, à l'instar de ses frères et sœurs, dans l'atelier de décors sur porcelaine créé et dirigé par son père[5]. Établi à Paris avant 1825, il se forme en peinture paysagiste dans l'atelier du peintre parisien Louis Étienne Watelet[6],[7],[8],[9]. En 1825, il expose au Salon de Douai (une peinture sur porcelaine) et en 1827 au Salon de Paris (deux paysages)[10],[11].
Carrière
Après avoir œuvré comme peintre sur porcelaine à la manufacture de Sèvres, Jules Van Marcke revient en Belgique et s'établit en 1830 à Liège, où, avec le concours de son épouse, il dirige une école de peinture[6],[8],[9] qui a notamment compté comme élève Charles Soubre[12]. Il participe aux salons triennaux belges[6],[8].
Atteint durant des années par une pathologie de la moëlle épinière qui l'avait, rendu impotent, sans toutefois l'empêcher de travailler dans son atelier, ou de se rendre dans les endroits où il peignait, Jules Van Marcke meurt le , à l'âge de 51 ans, en son domicile, boulevard d'Avroy, à Liège[13],[14].
Œuvres
Caractéristiques
Son champ pictural couvre les paysages et les portraits. Après avoir, influencé par son professeur Louis Étienne Watelet, peint des paysages alpestres, il se consacre ensuite à représenter des sites belges, tels les environs de Tilff et Remouchamps, les bords de la Meuse ou de l'Ourthe ou des sites industriels, comme les deux aciéries Cockerill à Seraing vers 1836-1840[6],[8],[9]. Également dessinateur, il illustre avec d'autres artistes Le Juif errant d'Eugène Sue en 1844[15].
Salon de Douai de 1825 : Un paysage peint sur Porcelaine[10].
Salon de Lille de 1825 : Un paysage peint sur Porcelaine[30].
Salon de Paris de 1827 : Vue des ruines du château de Pierrefonds et Carrefour du Vivier-Payen, forêt de Compiègne[11].
Salon d'Anvers de 1834 : Moulin, près de Clermont en Auvergne, Site des Alpes, soleil couchant et Étude de chaumières (peintures) et une peinture sur porcelaine[31].
Salon d'Anvers de 1837 : Un pont rustique et Troncs de bois blanc coupés[33].
Salon de Gand (XVII) de 1838 : Vue prise près d'Aywaille et Vue prise à Sougné[34].
Salon de Bruxelles de 1839 : Site pris dans le vallon de Montjardin, Rochers, étude d'après nature, Vue prise près de Cheratte, sur la Meuse et Effet de brouillard[6],[8],[35].
Salon d'Anvers de 1840 : Vue prise à Remouchamps et Site aux environs de Liège, traversé par une petite rivière[36].
Salon d'Anvers de 1843 : Effet de soleil couchant et Site des bords de l'Ourthe[37].
Salon de Gand (XIX) de 1844 : Vue prise à Méry, sur les bords de l'Ourthe[38].
↑Jules van Marcke, « Paysage des Alpes », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
↑Jules van Marcke, « Paysage animé », sur balat.kikirpa.be (consulté le )
↑« Salon de Lille », sur salons.musee-orsay.fr, (consulté le ).
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 76 p. (lire en ligne), p. 59, 69.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1836, Bruxelles, Vandooren frères, , 52 p. (lire en ligne), p. 44
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 80 p. (lire en ligne), p. 49.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1839, Bruxelles, Demortier frères, , 85 p. (lire en ligne), p. 66.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 72 p. (lire en ligne), p. 42.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 81 p. (lire en ligne), p. 50.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1845, Bruxelles, Demortier frères, , 136 p. (lire en ligne), p. 125.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 84 p. (lire en ligne), p. 57.
Sibylle Valcke (rédaction de l'article), « VAN MARCKE, Jules », Dictionnaire des Peintres belges, op. cit., , p. 1096 (lire en ligne).
Jacques Goijen, Dictionnaire des peintres de l'École liégeoise du paysage, Liège, École liégeoise du paysage Éditions, , 657 p. (ISBN9782960045901 et 2-9600459-04, OCLC980910178).
Guy Vandeloise, Dessins et peintures des van Marcke, Liège, Imprimerie Frédérickx, S.P.R.L. pour les Éditions du Musée Wallon, , 147 p. (OCLC470450471).