Geneviève Joséphine Fodor, fille du compositeur et violoniste Joseph Fodor (1751-1828) et de Louise Edme Marmet, naît à Paris en 1789 ou 1793[2]. Ses parents quittent la France pour la Russie alors qu'elle n'a que quelques mois[3], émigrant sans doute du fait de la Révolution française. Elle grandit à Saint-Pétersbourg où son père, professeur auprès des enfants impériaux, lui enseigne la harpe et le piano[4].
En 1810, elle débute dans l'opéra La Cantatrice villane de Valentino Fioravanti (1770-1837) à l'Opéra impérial de Saint-Pétersbourg[4],[5], chantant aussi bien en russe qu'en français[6].
Elle épouse en 1812 Jean-Baptiste Tharaud-Mainvielle, acteur du théâtre français de Saint-Pétersbourg[5]. Peu après, le couple fuit Saint-Pétersbourg en proie aux combats de la campagne de Russie et rejoint la France via la Finlande[6].
Malade, elle se rend en Italie pour se rétablir, et effectue une tournée à Naples où elle triomphe dans Otello et Vienne avant de revenir à Paris en 1825, pour s'engager de nouveau auprès du Théâtre italien. Atteinte d'une affection vocale peu après, elle met progressivement fin à sa carrière lyrique[5] et se retire de la scène. Elle demeure un temps à Passy[6],[8] où elle s'occupe d'œuvres de bienfaisance[9], puis à Limoges. Veuve, elle rejoint Lyon où réside son fils Martial Tharaud-Mainvielle[10].
En 1857, elle publie l'ouvrage Réflexions et conseils sur l'art du chant[11].
Elle meurt à Saint-Genis-Laval le , dans la maison de campagne de sa belle-fille[12].
↑HANSON (Alice Marie), Musical Life in Biedermeier Vienna, page 65, Cambridge University Press, 1985, (ISBN9780521257992)
↑Plusieurs ouvrages et référentiels mentionnent 1789, qui correspondant à l'année déduite de l'âge indiqué dans son acte de décès, mais la plupart des ouvrages publiés au XIXe siècle privilégient 1793. Son acte de naissance ne figure pas dans l'état civil reconstitué parisien.
↑GROVE (George), A Dictionary of Music and Musicians/Fodor-Mainvielle, Joséphine, 1900, consultable sur Wikisource.