José Luis de Oriol y Urigüen, né le à Bilbao et mort le à Madrid, est un architecte, homme d'affaires et député espagnol.
Il est l'architecte de grands bâtiments, notamment à Madrid et au Pays basque. Gendre du cofondateur de l'Hidroeléctrica Española en 1907, il préside l'entreprise en 1910-1911 puis de 1936 à 1941. L'année suivante, il s'associe avec Alejandro Goicoechea pour créer la société Patentes Talgo SA et faire construire les rames Talgo que la Renfe fait rouler sur ses voies à partir de 1950.
José María de Oriol y Gordo, le père de José Luis, descend d'une famille de la bourgeoisie française et Dolores de Urigüen y Urigüen, sa mère, est issue d'une famille biscayenne. Son père s'exilant en France pendant la Troisième Guerre carliste, c'est dans ce pays que José Luis poursuit ses études, notamment en architecture, après les avoir commencées à Madrid[1].
De retour en Espagne, il y épouse Catalina de Urquijo y Vitórica en 1904 ; il s'installent à Bilbao. Ils ont huit enfants. Après un carrière dans l'architecture, la finance et la politique, José Luis Oriol meurt à Madrid le [1].
Architecte
En tant qu'architecte, Oriol intervient surtout dans l’élaboration de bâtiments destinés à sa famille, comme le palais Oriol à Santurtzi en 1902[2], le palais Oriol à Madrid en 1913-1914 (devenu un hôtel de grand luxe)[3] ou le palais San Joséren à Getxo en 1916[4].
Son mariage avec Catalina de Urquijo y Vitórica en 1904 l'introduit dans le monde de la finance. Son beau-père est un homme d'affaires important au Pays basque. Il est membre, dès 1907, du conseil d'administration d'Hidroeléctrica Española (HE) que son beau-père a cofondée l'année même. Il en exerce la présidence en 1910-1911 puis de 1936 à 1941[6].
Son implication la plus importante dans le monde de l'industrie est sans doute le développement du train Talgo. En 1942, il rencontre l'ingénieur Alejandro Goicoechea qui recherche des financements pour mener à bien la phase commerciale de son projet de train articulé léger. Oriol, séduit par le projet, s'engage et crée avec Goicoechea la société Patentes Talgo S.A. ; un prototype (Talgo I) roule dès 1942 et les premiers trains circulent en 1950[7]. Une partie des locomotives tractant ces rames (les séries 352, 353 et 354) sont d'ailleurs construites par la filiale espagnole de Babcock & Wilcox[8], créée par Oriol lui-même[9].
↑(es) « El palacio », sur le site du palais San Joséren (consulté le ).
↑(es) Mariano Torreño Calatayud, Arquitectura y urbanismo en Valencia, Valence, Carena, , 179 p. (ISBN978-8-4964-1908-7), p. 137.
↑(es) Anna Maria Aubanell Jubany, « Estrategia empresarial y estrategia financiera
de la Sociedad Hidroeléctrica Española, 1907-1935 », Revista de Historia industrial, no 17, , p. 158 (lire en ligne [PDF]).