Josh Matavesi est né à Camborne dans le comté de Cornouailles en Angleterre[4]. Sa mère est anglaise tandis que son père, Sireli Matavesi, est originaire des Fidji[4]. Il déclare s'identifier comme un Fidjien-Cornouaillais[4]. Il est le frère aîné du talonneurSam Matavesi, lui aussi international fidjien[5]. Il est également le frère aîné de Joel Matavesi, ancien joueur professionnel, évoluant aujourd'hui au Redruth RFC(en)[5].
Son père, est ancien joueur de rugby à XV qui s'est installé en Angleterre à la fin des années 1980, après avoir disputé sur place une tournée avec les Barbarians fidjien[5]. Il a ensuite travaillé dans une mine d'étain, tout en jouant avec le Camborne RFC(en)[5].
La mère de Josh, Karen, se suicide alors qu'il n'est âgé que de treize ans[6]. Il est alors élevé par son père seul, et participe à l'éducation de ses deux jeunes frères Sam et Joel[6].
Carrière
En club
Josh Matavesi commence à jouer au rugby lors de son enfance au sein du club de sa ville natale, le Camborne RFC(en), où a évolué son père[4]. Il rejoint en 2008 le Mounts Bay RFC(en) basé à Penzance, tout en suivant sa scolarité à Truro[4],[7]. Il fait ses débuts en senior avec ce club, évoluant en National League 2 South(en) (quatrième division anglaise), lors de la saison 2008-2009[4].
Peu utilisé par Exeter, Matavesi est libéré en cours de saison pour rejoindre le club français du Racing Métro 92 en en qualité de joker médical de Juan Martín Hernández[11]. Matavesi ne joue aucun match lors sa courte pige, mais voit son contrat être immédiatement prolongé pour deux saisons supplémentaires[1],[11]. La saison suivante, il joue onze matchs avec le club francilien, dont huit en Top 14[1].
En 2012, il décide de quitter le Racing un an avant le terme de son contrat pour retourner jouer en Angleterre avec les Worcester Warriors en Premiership[12],[13]. Avec cette équipe, il s'impose comme le titulaire habituel au poste de premier centre[14],[15].
Après deux saisons à Worcester, alors que le club est relégué en Championship, il rejoint la province galloise des Ospreys en Pro 12[16]. Il joue trois saisons avec cette équipe, avec qui il devient rapidement un cadre[1].
En 2017, il fait son retour dans le championnat anglais avec les Newcastle Falcons, où il retrouve son frère cadet Joel[17]. Avec le club novocastrien, il joue deux saisons en Premiership sans arriver à s'imposer, avant la relégation du club en Championhsip en 2019[1]. Il débute donc la saison 2019-2020 en deuxième division, avant d'être libéré de son contrat en [18].
À son départ de Newcastle, Matavesi rejoint en cours de saison le club de Bath Rugby en Premiership, où il compense le départ de Jamie Roberts[18]. Il joue une saison et demie avec ce club, retrouvant un statut de titulaire[1]. En il annonce quitter Bath pour rejoindre le championnat japonais et les Toyota Industries Shuttles Aichi, où il affirme connaître une importante revalorisation salariale, lui permettant d'assurer son après carrière[19],[20].
Il obtient sa première cape internationale avec les Fidji à l'âge de 19 ans, à l'occasion d’un test-match contre l'équipe d'Écosse le , étant titularisé au poste d'arrière[3],[24].
En 2011, il est considéré par le staff fidjien pour préparer la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, mais il décide de décliner la sélection pour rester jouer en club avec le Racing Métro 92[25],[26]. En effet le club français verse à Matavesi, ainsi qu'à ses coéquipiers Sireli Bobo et Jone Qovu, une importante prime afin qu'ils renoncent à participer au mondial. Cette action illégale dans le règlement international provoque une importante polémique dans la sphère du rugby[27],[28].
Matavesi fait son retour en sélection en 2012, et bien qu'il joue essentiellement au centre en club, il devient une option régulière au poste de demi d'ouverture avec les Fidji[15],[29].
Il fait partie du groupe fidjien sélectionné pour participer à la Coupe du monde 2015 en Angleterre[30]. Il dispute deux matchs en tant que remplaçant lors de la compétition, contre le pays de Galles et l'Uruguay[3]. Considéré comme la doublure de Ben Volavola, il ne joue que 21 minutes lors du tournoi, et déclarera après coup avoir été déçu par son faible temps de jeu[31],[32].
Après le mondial, il connaît une unique en sélection en 2016 contre l'Angleterre, avant d'être absent de la sélection pendant près de trois ans[3].
En , il est invité à jouer avec les Barbarians pour un match face à l'Angleterre[33],[34]. Il participe à la spectaculaire victoire de son équipe, sur le score de 63 à 45[35].
Il fait son retour avec les Flying Fijians en , à l'occasion d'un match face aux Māori All Blacks[36].
Plus tard en 2019, il est retenu par le sélectionneur John McKee pour disputer la Coupe du monde au Japon[37]. Toujours doublure de Ben Volavola, il dispute deux rencontres dont une titularisation face à l'Uruguay, pour un match que son équipe perd à la surprise générale[3],[38].
Au terme du mondial japonais, il annonce mettre un terme à sa carrière internationale, avec un bilan de 24 sélections et 52 points marqués[39].