Joseph Trigeaud , né le 20 mars 1903 à Angoulême , en Charente , mort le 26 avril 1946 à Douala au Cameroun , est un officier des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale , Compagnon de la Libération .
Biographie
Engagé dans l'aviation
Né en 1903, Joseph Trigeaud s'engage à 20 ans, en mars 1923 , dans l'Armée de l'air . Affecté au 37e régiment d'aviation, il suit le stage d'élève électricien[ 1] .
Nommé à la 4e escadrille à Rabat au Maroc en mai 1924 , il y devient caporal et participe aux opérations de « pacification » du Maroc . Il est promu sergent l'année suivante, en avril 1925 , et nommé à Tours , au 31e régiment d'aviation d'observation . En juillet 1930 , il est promu sergent-chef [ 1] .
Affecté à la Base aérienne 131 à partir de janvier 1934 , il y est promu adjudant . Nommé en juillet 1936 au groupe de chasse no 1, il sert ensuite à la base aérienne de Tours puis à celle de Chartres [ 1] .
Rallie la France libre
Au début de la Seconde Guerre mondiale , Joseph Trigeaud est adjudant-chef , instructeur à l'École des radio-navigants à Saint-Jean d'Angély . Refusant l'armistice, il choisit de répondre à l'appel du général de Gaulle [ 1] . Il s'envole dès le 20 juin à 5h du matin pour l'Angleterre avec d'autres officiers et sous-officiers, à bord d'un Farman F.222 [ 1] dont ils se sont emparés, et atterrit à 9h45 sur le terrain de St Eval (en) , en Angleterre[ 2] .
Campagnes d'Afrique
Entré ainsi dans les Forces aériennes françaises libres dès leur formation, il y est promu lieutenant . Envoyé en mission en Afrique-Équatoriale française (AÉF), il arrive le 8 octobre 1940 à Douala au Cameroun . Le mois suivant, il prend part à la campagne du Gabon pour rallier ce territoire à la France libre . Il remplit notamment des missions de surveillance et d'escorte, au sein de l'escadrille de police et de sécurité[ 1] .
Avec cette escadrille, Trigeaud rejoint ensuite Fort-Lamy pour faire partie du Groupe réservé de bombardement n°1 (GRB 1 ), unité mise à la disposition du colonel Leclerc . Participant ainsi à la bataille de Koufra en février 1941 , malgré les dangers, il bombarde avec succès les positions italiennes. Avec la même unité, il remplit ensuite différentes missions difficiles en Éthiopie [ 1] .
Rappelé en AÉF en mai 1941 , il est chargé de diriger à Bangui la nouvelle école de radio-navigateurs . Il est créé Compagnon de la Libération , par décret du 23 juin suivant[ 1] .
Trigeaud est nommé en août 1942 à la 2e escadrille « Béthune » du groupe 1/16 « Artois », dans le groupe aérien aérien chargé de défendre les côtes du Cameroun dans la région de Douala . Affecté ensuite à l'escadrille « Arras » chargée de défendre le secteur de Pointe-Noire au Congo , il y est promu lieutenant le 15 mars 1943 . En novembre suivant, il retourne à Douala au sein l'escadrille « Béthune »[ 1] .
Décès
Joseph Trigeaud meurt deux ans plus tard, au cours d'un vol d'entraînement, le 26 avril 1946 à Douala au Cameroun [ 1] . Il est enterré à Sainte-Gemme , en Charente-Inférieure [ 1] , [ 3] .
Distinctions
Notes et références
↑ a b c d e f g h i j et k Dictionnaire des compagnons de la Libération , 2010 .
↑ Olivier Rochereau, « Mémoire des Français libres », Paris, Nouveau Monde éditions, 2006 , p. 74.
↑ Bertrand Beyern, « Guide des tombes d'hommes célèbres – Sainte-Gemme », Le Cherche-Midi, 2011 , p. 46.
↑ « Joseph TRIGEAUD », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le 21 mai 2022 )
Bibliographie
« Joseph Trigeaud » , dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération , Bordeaux, Elytis, 2010 (ISBN 9782356390332 , lire en ligne ) .
Jean-Christophe Notin , 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération , Paris, Perrin , 2000 , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067 ) .
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes