Né le [1] d'un père aventurier, un temps légionnaire, qu’il a très peu connu[2],[1] et d'une mère vendeuse, Joseph Macé-Scaron est élevé par sa mère dans un milieu petit-bourgeois[1]. Par celle-ci, morte lorsqu’il a une trentaine d’années[1], il est le petit-fils du pilote automobile franco-belge José Scaron[1].
À l'âge de 15 ans, il rencontre Bertrand Renouvin et devient compagnon de route de la Nouvelle Action française pour laquelle il rédige des critiques de cinéma[1] et cofonde le Lys rouge. Cette expérience lui donne la passion de la politique. Par le biais de Renouvin, il rencontre à l’âge de 16 ansMaurice Clavel qui le forme à son tour[1].
Il devient journaliste : il est membre du GRECE de 1978 à 1985 dont il a été permanent au sein de la cellule presse[3], reporter au journal Magazine Hebdo (1983-1985), chef adjoint du service politique[1] du Figaro (1985-1995), grand reporter au Point (1995), rédacteur en chef au Figaro en tant que responsable des pages « Idées », puis directeur de la rédaction du Figaro Magazine (2003)[1] dont il est démis quelques mois après l'arrivée de son nouveau propriétaire Serge Dassault.
Le , Joseph Macé-Scaron indique avoir été contraint de démissionner du Figaro pour avoir refusé de céder à des pressions venant de Nicolas Sarkozy. Face à l'avocat Rodolphe Bosselut qui prend la défense du candidat présenté par l'UMP à l'élection présidentielle de 2007, Joseph Macé-Scaron dénonce les menaces qui sont selon lui exercées par Nicolas Sarkozy sur l'ensemble des journalistes politiques[5][source insuffisante].
Il collabore à diverses revues ainsi qu'à de nombreuses émissions audiovisuelles : sur RTL, en tant que polémiste régulier dans l'émission de Marc-Olivier FogielOn refait le monde, chroniqueur au Grand Journal de Canal+, animé par Michel Denisot, débatteur dans Le 22 h 30 > 00 h 30 : La Grande Édition d'i>Télé[6], etc. En , il devient chroniqueur dans l'émission C à vous où il remplace Nicolas Poincaré, parti sur Europe 1[6]. Quelques jours plus tard, il arrête sa collaboration avec l'émission d'Alessandra Sublet[4], invoquant ses multiples activités.
Il fut producteur d'une émission de critique littéraire sur France Culture, Jeux d'épreuves[7] de 2006 à 2011.
Dans le cadre de la campagne électorale pour l'élection présidentielle de 2017, Le Canard enchaîné[13][source insuffisante] affirme que Joseph Macé-Scaron participe comme salarié de l'entreprise Image 7 à la rédaction des discours du candidat Les Républicains, François Fillon. Il infirme pour sa part le fait qu'il soit salarié de l'entreprise Image 7[14] mais reconnaît avoir participé à des discours de François Fillon (« comme certains confrères, et c'est bien leur droit, le font régulièrement avec des politiques », précise-t-il) et en être fier, rappelant toutefois ses divergences assumées avec le candidat LR sur le mariage homosexuel et l'euthanasie et dénonçant un « déchaînement de passions tristes » de la part de « censeurs » à son égard[15].
Autres activités
En , Joseph Macé-Scaron rejoint la société de conseil en communication Image 7.
Vie privée
Joseph Macé-Scaron a deux enfants issus d'une première union[2]. Il s'est séparé de sa compagne en 1998 et s'est pacsé avec un compagnon en 2008[1].
En , l'association de critique des médias Acrimed révèle que, dans son roman Ticket d'entrée, Joseph Macé-Scaron avait repris des passages de la traduction française de American rigolos : chroniques d'un grand pays de Bill Bryson sans citer l'auteur et en maquillant l'emprunt par la substitution de certains mots[16],[2].
Pour se défendre, Macé-Scaron invoque alors la notion d'intertextualité et prétend que tous les écrivains seraient coutumiers du fait[17]. Il reconnait néanmoins le plagiat le , sur le site Arrêt sur images. Il en parle comme « [d']une connerie » et précise : « Je prends habituellement en notes sur un cahier des éléments que je lis, qui me semblent intéressants ou drôles. A l'origine, je ne pensais pas me servir de ces extraits, (...) je pensais les retravailler plus tard. » Arrêt sur images et Acrimed relèvent au moins « quatre exemples d'emprunts quasiment textuels »[18].
L'Express signale un cas similaire pour Trébizonde avant l'oubli ; cette fois, la source est le livre d'Ernst JüngerPremier journal parisien, 1941-1943[19]. De son côté, Le Monde, reprenant un article paru en 1999 dans Le Canard enchaîné, fournit un autre exemple datant de 1998 pour Le Cavalier de minuit[20]. L'Express reviendra d'ailleurs à la charge en et mentionnera des « emprunts » faits également par le journaliste Macé-Scaron à divers critiques littéraires[21].
Télérama, où Fabienne Pascaud avait publié deux mois plus tôt, en , une critique élogieuse de Ticket d'entrée, présenté comme une « chronique corrosive de nos mœurs médiatiques et politiques[22] », résume la polémique en rappelant la défense « maladroite » des plagiaires et conclut que Macé-Scaron « rejoint la longue liste des “écrivains” plagiaires, d'Alain Minc à PPDA »[23].
Publications
Romans
Trébizonde avant l'oubli (Robert Laffont, 1990).
Le Cavalier du minuit (Julliard, 1998), a reçu le prix du Livre d'aventure.