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Jorge Antonio Cafrune (né à Jujuy, Argentine, le - mort à Tigre, Argentine, le ), surnommé El Turco (Le Turc), fut un des chanteurs du folklore argentin les plus populaires de son époque, ainsi qu'un infatigable chercheur et compilateur de la culture de son pays.
Biographie
Jorge Cafrune est né au sein d'une famille d'origine arabe puisque ses grands-parents étaient originaires de Syrie et du Liban. C'est la raison pour laquelle il a été surnommé Le Turc, surnom donné habituellement en Argentine aux descendants de familles arabes[1].
Cafrune crée ensuite un nouveau groupe nommé Los cantores del Alba, avec Tomás Campos, Gilberto Vaca et Javier Pantaleón. Puis il décide de mener sa propre carrière en solitaire et quitte donc le groupe en 1960. Après des débuts difficiles, il parvient à se faire connaitre. Il parcourt son pays en recueillant le folklore des gauchos qu'il contribue à faire connaitre sur les scènes d'Argentine.
Dans les années 1970, Jorge Cafrune passe plusieurs années en Espagne où il épouse Lourdes López Garzón. Il retourne en Argentine en 1977, alors que le pays est gouverné par le dictateur Jorge Rafael Videla. Lors du festival de Cosquín (), son public lui demande une chanson alors interdite (Zamba de mi esperanza). Cafrune accepte de l'interpréter, en affirmant que "si [son] peuple [lui] demande cette chanson, [il] la lui chante". Teresa Celia Meschiati affirme que cela déplut au régime militaire en place. Le lieutenant Carlos Enrique Villanueva affirme qu'il fallait supprimer Cafrune "comme exemple pour les autres".
Le , voulant rendre hommage à José de San Martín, Cafrune entreprit une traversée à cheval pour se rendre à Yapeyú, lieu de naissance du libérateur. Cette nuit-là, il fut renversé près de Benavídez par une camionnette conduite par un jeune homme de 19 ou 20 ans, Héctor Emilio Díaz. Cafrune mourut quelques heures plus tard. Bien que cela n'ait jamais été prouvé, cet accident est en général considéré comme un attentat dû au régime militaire de l'époque.