Johann Christian Schieferdecker appartient à une famille de musiciens d'église et de pasteurs de Zeitz et Weißenfels actifs depuis le XVIIe siècle. Il naît non loin de là, à Teuchern, où son père, Christian Schiefferdecker, est Kantor, organiste et professeur[1],[2].
Pour sa formation musicale, il est envoyé à la Thomasschule (1692–1697), puis à l'université de Leipzig (1698–1702). Deux de ses opéras y sont montés. Il est claveciniste à l'opéra de Hambourg où il collabore avec Georg Bronner et Johann Mattheson pour Victor, Hertzog der Normannen, pasticcio donné lors du couronnement de la reine Anne (partition perdue)[2]. Il y compose trois opéras en 1702[3],[4].
À Lübeck dès 1704, il devient l'organiste suppléant de Buxtehude à l'église Sainte-Marie en 1706, à qui il succède le . Le contrat stipule qu'il doit épouser la fille du vieux musicien ; le mariage est célébré le . Il se concentre dès lors sur la musique religieuse et à destination des Abendmusiken inaugurée par Franz Tunder ; il compose des cantates de type oratorios[3], aujourd'hui perdues. Grâce à lui, les soirées musicales se poursuivent et même se développent jusqu'en 1730[5],[6]. Il publie en 1715 un recueil de suites et de sonates de chambre[1].
Œuvres
Musicalische Concerte Hamburg, 1713
Der geduldige Creutz-Träger Hiob, 1720
Der feurige Untergang Sodoms und Gomorrae, 1721
Auf, auf, mein Herz, Sinn und Gemüte
Weicht ihr schwartzen Trauerwolken
Triumph, Triumph Belial ist nun erleget
In te Domino speravi
Discographie
Musicalische Concerte [Hamburg 1713] no 1 - l'Akademie für Alte Musik (2005, Harmonia Mundi)
Musicalische Concerte nos 3, 5, 9 - Ensemble Toutes Suites (2012, Genuin)
Geistliche Konzerte : Triumph, Triumph, Belial ist nun erleget ; Auf, auf, mein Herz, Sinn und Gemüte ; In te Domine speravi ; Weicht, ihr schwarzen Trauerwolken - Klaus Mertens, Hamburger Ratsmusik, Simone Eckert (2012, Carus-Verlag)
Meine Seele erhebt den Herrn - Friedhelm Flamme, orgue (2009, CPO 777 502-2) — dans Œuvres pour orgue du baroque d'Allemagne du Nord, vol. X.
Marc Honegger, « Schieferdecker, Johann Christian », dans Dictionnaire de la musique : Les hommes et leurs œuvres, Éditions Bordas, coll. « Science de la Musique », , 2e éd. (1re éd. 1979), viii-683 à 1372, Tome II (L-Z) (OCLC312098944), p. 1132.