Les Jeux paralympiques d’été de 2020, officiellement XVIes Jeux paralympiques d'été, initialement prévus du au , se déroulent du au , à Tokyo au Japon. Le report, approuvé par le Comité international paralympique à la demande du Japon et annoncé le , est, comme pour les Jeux olympiques, dû à la pandémie de Covid-19[1],[2]. Les Jeux conservent toutefois le nom de « Jeux paralympiques de Tokyo 2020 »[3], bien qu'ils soient régulièrement désignés sous des appellations telles que « Tokyo 2021 » par les médias[4].
Tokyo est la première ville à accueillir les Jeux paralympiques d'été pour la seconde fois, après ceux de 1964.
Comme la sécurité sanitaire n'était toujours pas garantie, il est décidé par toutes les parties prenantes (dont le CIO), le , que les Jeux paralympiques se déroulent à huis clos (aucun spectateur, venu de l’étranger ou non) comme pour les Jeux olympiques un mois plus tôt[6]. Cette décision est inédite dans l’histoire des Jeux paralympiques.
Organisation
Logo
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Le logo de la candidature japonaise représente des fleurs de cerisier (en japonais, sakura), fleur symbole de Tokyo, disposées en cercle (allusion au drapeau du Japon, aux couleurs du mouvement olympique (sauf le noir) et avec du violet, couleur de la métropole tokyoïte.
Le logo officiel des Jeux réalisé par Kenjiro Sano et présenté en a été retiré en septembre de la même année en raison des controverses qu'il a générées, accusé de plagiat envers le logo du théâtre de Liège[7].
Logo de candidature pour les Jeux Olympiques de 2020.
Logo retiré des Jeux paralympiques d'été de 2020.
Logo définitif des Jeux paralympiques d'été de 2020.
Le nouveau logo officiel des Jeux a été dévoilé au public japonais fin [8]. Il représente un cercle en damier de couleur indigo suivant le motif ichimatsu moyō[9]. Ce logo a été choisi à l'issue d'un concours national remporté par l'artiste japonais Asao Tokolo. Selon ce dernier, chaque rectangle du logo figure un pays participant aux Jeux[10].
Plusieurs pays n'ont pu envoyer de représentants à cause des restrictions quant à la présence des athlètes au village olympique, en raison de la pandémie de Covid19. Le drapeau des Îles Salomon a ainsi été porté par un volontaire alors que la délégation n'a pas pu participer aux Jeux. Par ailleurs, la Nouvelle-Zélande a fait le choix de ne pas envoyer de représentants pour garantir la bulle sanitaire[12].
Le drapeau de l'Afghanistan fait partie du cortège[13] bien qu'à l'ouverture, il n'y ait encore aucune garantie sur la participation des athlètes : ces derniers ont été exfiltrés vers l'Australie[14].
Les derniers porteurs de la flamme olympique sont trois sportifs japonais en fauteuil : Yui Kamiji (tennis), Karin Morisaki (haltérophilie) et Shunsuke Uchida (boccia)[15].
Le guide de l'IPC indique que seuls les sports d'équipe pratiqués à grande échelle et régulièrement pratiqués dans au moins 24 pays sur au moins trois continents seront pris en considération pour être inclus dans les Jeux paralympiques et pour les sports individuels, un minimum de 32 pays dans trois régions sur au moins trois continents.
Le , deux nouvelles disciplines sont introduites avec le parabadminton et le para-taekwondo mais le nombre reste à 22 avec la suppression de la voile et du football à 7[18].
Bien que le comité directeur de l'IPC ait approuvé le cyclisme, il a exprimé de sérieuses réserves quant à la durabilité de la discipline du cyclisme sur piste. Pour cette olympiade, les deux disciplines de piste et de route sont retenues.
Calendrier
Le calendrier initial était du 25 août au 10 septembre 2020. En raison du report des Jeux paralympiques en 2021, tous les événements ont été retardés de 364 jours (un jour de moins qu'une année complète pour conserver les mêmes jours de la semaine), donnant un nouveau calendrier de 24 août au 5 septembre 2021.
Toutes les dates sont par rapport à l'heure locale (UTC+9).
Les athlètes paralympiques russes, déjà exclus de la compétition en 2016 pour cause de dopage d'État par décision du Comité international paralympique[19], sont de nouveau exclus pour les mêmes causes par l'agence mondiale antidopage, au même titre que les athlètes olympiques[20]. Pour ces Jeux, les sportifs russes pourront participer sous une bannière neutre « RPC » (pour Russian Paralympic Committee), mesure identique à la délégation olympique de 2020[21].
Le , le chef de mission du comité paralympique afghan, basé à Londres, annonce le retrait de l'Afghanistan après la chute du gouvernement et la prise de Kaboul par les talibans[22], les athlètes étant dans l'incapacité de voyager en toute sécurité. Deux athlètes, Zakia Khudadadi (para-taekwondo) et Hossain Rasouli (athlète spécialiste des 100 mètres), devaient s'y rendre[23],[24]. Lors de la cérémonie d'ouverture, le drapeau afghan est malgré tout présenté de façon symbolique lors du défilé des nations[25]. Finalement, les deux athlètes afghans arrivent à Tokyo le 28 août 2021, après un premier vol de Kaboul à Paris[26]. Le président du Comité international paralympique indique que les deux athlètes afghans ne seraient pas disponibles pour des interviews et a également insisté sur le fait que la permission leur avait été accordée de sauter les conférences de presse habituelles[27].
Quelques jours avant le début des Jeux, quatre nations insulaires du Pacifique déclarent forfait[28] : les athlètes du Vanuatu, des Samoa, des Kiribati et des Tonga devaient en effet transiter par l'Australie et effectuer une quarantaine sur le territoire australien avant de rejoindre Tokyo, puis une deuxième à leur retour ; ces quatre semaines supplémentaires d’hébergement représentaient une dépense qui ne leur était pas financièrement soutenable[29]. Les Îles Salomon se retirent également des Jeux quelques heures avant le départ prévu de leurs athlètes vers Tokyo, en raison des coûts mais aussi du risque de contamination à la Covid-19[30].
D'autres délégations sont également absentes[31] :
le Brunei, la Corée du Nord, le Timor oriental et le Turkménistan, le Comité international paralympique indiquant que ceci est dû à « une décision de leur gouvernement ou un soutien insuffisant de la part de leur gouvernement » ;
Macao[32] et le Suriname, dont les athlètes refusent de se rendre au Japon dans le contexte sanitaire ;
les Comores, Djibouti, les Seychelles et le Soudan, dont les comités nationaux paralympiques respectifs sont tous suspendus par le Comité international paralympique depuis 2019 ;
le Myanmar et Trinité-et-Tobago, pour « d'autres raisons ». Des deux athlètes trinidadiens qualifiés, l'un renonce par impréparation et l'autre renonce car enceinte[33].
↑ichimatsu moyō(市松模様?, Lit. « motif d'Ichimatsu ») désigne un motif traditionnel de la culture japonaise créé par l'acteur de Kabuki Sanogawa Ichimatsu (1722-1762) pensionnaire du Nakamura-za de Kyoto. Sanogawa portait souvent sur scène des kimono bleus et blancs recouverts de ce motif.