Jeanne-Élisabeth Chaudet née Gabiou à Paris le et morte dans la même ville le est une peintrefrançaise.
Biographie
Jeanne- Élisabeth Gabiou naît le à Paris[2]. Elle est la fille de Louis Gabiou, perruquier, et de son épouse, Marie-Élisabeth Lemoine.
En 1799, avec son premier époux, le sculpteur Antoine-Denis Chaudet, Jeanne-Élisabeth Chaudet figure parmi les 255 personnalités du monde des arts, des lettres et des sciences à souscrire la pétition du marchand Jean-Baptiste Lebrun présentée au Directoire pour faire retirer le nom de sa femme, la peintre Élisabeth Vigée Le Brun, de la liste des émigrés[3].
Après la mort en 1810 de son premier mari, Jeanne-Élisabeth Chaudet épouse en 1812 le haut-fonctionnaire Pierre-Arsène Denis Husson.
Elle obtient un prix d'encouragement pour ses portraits en 1812[4].
Son tableau Jeune fille tenant le sabre de son père (1816), anciennement identifiée au Portrait de Madame Villot, née Barbier[6], figure dans le livre Women Painters of the World en 1905[7].
Ajaccio, musée Fesch : Marie-Laëtitia Murat portant un buste de Napoléon Ier, huile sur toile, 113 × 89 cm ; Salon de 1806 (no 100), ancienne collection du cardinal Joseph Fesch, inv. MNA 839.1.8[9] (à distinguer de la version du château de Fontainebleau).
Jeune fille pleurant sa colombe morte, huile sur toile, 130,5 × 98 cm ; Salon de 1808 (no 122), inv. 843.1[10].
Enfant au panier de cerises, 1816, dessin à la pierre noire et à la craie, 76 × 56,5 cm ; Salon de 1817 (no 151), d803[11],[12],[13].
Fontainebleau, musée national du château : Marie-Laëtitia Murat portant un buste de Napoléon Ier, vers 1806, huile sur toile, 115,4 × 88,5 cm, ancienne collection de Napoléon, inv. MV 4713 ; INV 3224 ; AC 1330[14],[15] (à distinguer de la version du musée Fesch).
Paris
musée du Louvre : L'Enfant endormi dans un berceau sous la garde d'un chien courageux qui vient de tuer près de lui une énorme vipère, huile sur toile, 114 × 134 cm ; Salon de 1801 (no 62), inv. RF 706, en dépôt au musée d'art et d'histoire de Rochefort de 1892 à 2023[16].
musée Marmottan Monet : Petite fille mangeant des cerises, 1817, huile sur toile, 78 × 62 cm, inv. 377[17].
Rome, musée Mario-Praz : Une jeune fille jouant avec des serins, Salon de 1804 (no 98), huile sur toile, 77,4 × 57,8 cm, inv. 265[11].
Suisse
Arenenberg, Napoleonmuseum : Une jeune fille donnant à manger à des poulets, huile sur toile, 116 × 89 ; Salon de 1802 (no 903), ancienne collection de l'impératrice Joséphine de Beauharnais, inv. 1906/7, no 497[11].
↑Actes de l'état-civil reconstitué de Paris (18/01/1767-23/01/1767), cote 5Mi1 38 (Acte de baptême de Jeanne-Élisabeth Gabiou), Archives de Paris, 51 p. (lire en ligne), p. 44
↑Pauline Florimonde Barbier (1812-1875), épouse de Frédéric Villot (1809-1875), peut difficilement être représentée dans un tableau de 1816 représentant une fille beaucoup plus âgée.
↑Actes de décès de l'état-civil reconstitué de Paris (18/04/1832), cote 5Mi1 1242 (Acte de décès de Jeanne-Élisabeth Gabiou), Archives de Paris, 51 p. (lire en ligne), p. 49
↑(en) Margaret A. Oppenheimer, Women Artists in Paris : 1791-1814 (thèse de doctorat en histoire de l'art), New York, New York University, Institute of Fine Arts, (lire en ligne), p. 147
↑Reproduit dans La Revue du Louvre et des musées de France, vol. 33, 1983, p. 419 et Oppenheimer 1996, no 71.
Carole Blumenfeld, « Je déclare vivre de mon art » : dans l'atelier de Marie-Victoire Lemoine, Marie-Élisabeth Lemoine, Jeanne-Élisabeth Chaudet, Marie-Denise Villers (catalogue d'exposition), Editions Gourcuff Gradenigo, , 184 p. (ISBN978-2-35340-387-5) — Catalogue de l'exposition consacrée aux sœurs Lemoine (Marie-Victoire Lemoine, Marie-Élisabeth Gabiou et Marie-Denise Villers) ainsi qu'à leur cousine Jeanne-Élisabeth Chaudet à Grasse au musée Jean-Honoré Fragonard (collection Hélène et Jean-François Costa), du 10 juin au 8 octobre 2023
Charles Gabet, « Chaudet (Mme. veuve, née Jeanne-Élisabeth Gabiou) », dans Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle, Paris, Mme Vergne, (lire en ligne), p. 136-137
Geneviève Lacambre, « Jeanne-Élisabeth Chaudet », in : Pierre Rosenberg et al. (dir.), De David à Delacroix. La Peinture française de 1774 à 1830, [catalogue d’exposition], Paris, Grand Palais, 1974, pp. 348-349.
Auguste Jal, « Chaudet (Antoine-Denis), 1763-1810. Chaudet (Jeanne-Élisabeth Gabiou, Mme), 1767-1832 », dans Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques, d'après des documents authentiques inédits, Paris, Henri Plon, (lire en ligne), p. 373-375
Études sur des œuvres de Chaudet
(en) David Ekserdijan, « A Portrait by Jeanne-Elisabeth Chaudet and Its Source », Print Quarterly, vol. 38, no 2, , p. 197 (ISSN0265-8305, résumé) (Jeune fille tenant le sabre de son père).
(en) Amanda Strasik, « Painting Paradoxes: Jeanne-Elisabeth Chaudet’s Little Girl Teaching her Dog to Read », dans Amanda Strasik (éditeur), The Enlightened Mind: Education in the Long Eighteenth Century, Wilmington, Vernon Press, (ISBN978-1-64889-514-2 et 978-1-64889-535-7), p. 23-42 (Une petite fille voulant apprendre à lire à un chien).
(fi) Marja Supinen, « Adelaide Gustava Aspasia Armfeltin perhegalleria », Suomen museo, vol. 106, , p. 45-48 (ISSN0355-1806, résumé, lire en ligne) (Gustave et Wilhelmina Armfelt).
(en) Alexandra K. Wettlaufer, « Dibutades and Her Daughters: The Female Artist in Postrevolutionary France », Nineteenth Century Studies, vol. 18, no 1, , p. 9–38 (ISSN0893-7931 et 2688-5190, DOI10.2307/ninecentstud.18.2004.0009, JSTOR45196900, lire en ligne) (Dibutade venant visiter le portrait de son amant et y déposer des fleurs).