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Seigneur de Sepmes (Touraine) Panetier du roi (1529) Gentilhomme de la chambre du roi (1534) Ambassadeur à Ferrare (1534) Ambassadeur à Rome (1538) Ambassadeur à Turin (1543) Maitre des Eaux & Forêts de Loches (1544)
Jean de Thais est le fils d’Aimery, seigneur de Thais et de Sepmes (lui-même fils de Jacques, seigneur de Thais et de Boissière et de Françoise d’Aloigny, dame de Sepmes) et de Françoise de la Ferté. La date de sa naissance n’est pas connue, mais il serait né au château de Thais, dans la commune de Sorigny, dans les dernières années du XVe siècle[1]. Il a pour sœur Jeanne qui épousa le 24 avril 1529 Louis Brossin, seigneur de Méré en Touraine et de Sepmes, chevalier de l’ordre du roi, et qui mourut en 1572.
Jean épousa Charlotte de Mailly (fille d’Antoine de Mailly, seigneur d’Auchy et de la Neuville-le-Roy et de Marie d’Yaucourt, et qui se remaria à François, seigneur de Soyecourt). Les époux eurent pour enfant Charlotte, qui épousa en premières noces Claude des Essars, seigneur de Sautour, et en secondes noces René dit le comte de Sansay, vicomte héréditaire de Poitou.
Jean de Thais va cumuler plusieurs charges durant sa vie, traduisant une évolution de carrière impressionnante sous le règne de François Ier. En 1529 il devient panetier ordinaire du roi.
En 1530 il est un des six chevaliers choisis par le roi pour défendre un pas d’armes lors de l’entrée de la reine Éléonore d’Autriche[3].
Il se distingue à la bataille de Cérisoles le 11 avril 1544 (un carnage), puis lors de la campagne de Montferrat et au siège de Boulogne. Le 21 mai, le Roi suspend la charge de connétable portée par Anne de Montmorency et confie la direction de l'état-major à des colonels généraux[4]. Le 1er octobre 1544, « Monsieur de Tays eut cet honneur d’estre esleu et faict du Roy François Couronnel général de l’Infanterie Française, tant en deça que delà les montz »[5]. Il est le premier titulaire de ce grade. Il est également fait chevalier de l’Ordre de Saint-Michel. C’est probablement durant cette période qu’il est pourvu du gouvernorat et de la maîtrise des eaux et forêt de Loches. Le 21 janvier 1546, il devient grand maître de l'artillerie de France.
La mort du roi François Ier le 31 mars 1547 et l’arrivée au pouvoir d’Henri II, roi sous l’influence de sa maîtresse Diane de Poitiers, vont mettre un terme à la carrière militaire de Jean de Thais. D’après Jean-Louis Chalmel, celle-ci fut non seulement due à ses mérites, mais aussi en partie à l’appui de la duchesse d’Étampes, Anne de Pisseleu, qui eut une influence certaine sur le roi François Ier. « Or le Roy estant mort, tout ainsi qu’une dame avoit faict et eslevé ledict Monsieur de Taix, fut par une autre dame aussi desfaict et desappoincté, Monsieur le Connétable Anne de Montmorency y aidant aussi un peu, disoit-on… »[6].
Il fut donc déchu de son titre de maître et capitaine général de l’artillerie le 11 avril 1547[7], remplacé par Charles de Cossé, seigneur de Brissac, et perdit également son titre de colonel et capitaine général de l’infanterie française le 29 avril 1547 au profit de Gaspard de Coligny, seigneur de Châtillon[8]. Jean de Thais conserve ses charges lochoises, exception faire de l’office de maître des Eaux et forêts de Loches laissé vacant par sa résignation faite au profit d’Honorat de Savoie, comte de Villars, chevalier de l’ordre[9].
En 1552, Antoine de Bourbon, duc de Vendôme, obtint du roi de rappeler Jean de Thais pour son expérience militaire. Il reprit du service comme simple officier, et mourut au siège de Hesdin le 19 décembre 1553. Il fut inhumé dans le chœur de l’église de Sepmes[10].
Étymologie
Le nom Thais s’écrit de bien des manières : Taix, Thaix, Tais, Thaïs, Thays, Tays, Taiz, Thayz etc. L’historiographie moderne indique la présence de deux familles de Thais dans la région : les Gédouins de Thaix, originaires d’Izeure-sur-Creuse et la famille de Thais, originaire de Sorigny[11]. C’est à cette dernière famille que Jean de Thais est rattaché.
Dans la littérature et dans l'art
Jean de Taix est cité dans la Princesse de Clèves de Madame de La Fayette : « Le comte de Taix, grand maître de l'artillerie, qui ne l'aimoit pas [Diane de Poitiers], ne put s'empècher de parler de ses galanteries, et surtout de celle du comte de Brissac, dont le roi avoit eu déjà beaucoup de jalousie, néanmoins, elle fit si bien, que le comte de Taix fut disgracié; on lui ôta sa charge, et fait presque incroyable, elle la fit donner au comte de Brissac, et l'a fait ensuite maréchal de France. »[12]
On connaît quatre portraits de Jean de Taix : trois dessins par Jean et par François Clouet et un tableau par Corneille de Lyon[13],[14].
↑Jean-Louis Chalmel, Histoire de la Touraine depuis la Conquête des Gaules par les Romains, jusqu’à 1790, suivie du Dictionnaire Biographique de tous les hommes célèbres nés dans cette province, Paris, H. Fournier, , tome IV, p. 470
↑Le fils de Jean Clouet, François Clouet fit également deux dessins de Jean Thais, vers 1543 et vers 1550 (conservés également au Musée Condé de Chantilly).
↑Jean-Louis Chalmel, Histoire de la Touraine depuis la Conquête des Gaules par les Romains, jusqu’à 1790, suivie du Dictionnaire Biographique de tous les hommes célèbres nés dans cette province, Paris, H. Fournier, , tome IV, p. 471
↑Stéphanie DEPROUW, « Corneille de Lyon, témoin des passages entre France et Italie : quelques-uns de ses modèles des années 1530 et 1540 identifiés », Bulletin des musées de Dijon n° 14, , p. 34-43 (lire en ligne)
↑Anne Dubois de Groër, Corneille de La Haye dit Corneille de Lyon, Paris, Arthéna, , 311 p., p. 178
Bibliographie
BOISNARD Luc, Dictionnaire des anciennes familles de Touraine, Mayenne, Édition Régionales de l’Ouest, 1992, p. 397-398
CARRE DE BUSSEROLLE Jacques-Xavier, Armorial général de la Touraine, Tours, imprimerie Ladevèze, 1866, réimp. Marseille, tome I, 1978, p. 410
CHALMEL Jean-Louis, Histoire de la Touraine depuis la Conquête des Gaules par les Romains, jusqu’à 1790, suivie du Dictionnaire Biographique de tous les hommes célèbres nés dans cette province, Paris, H. Fournier, 1828, tome III, p. 182-192, tome IV, p. 470-473
GUIBOURS Pierre de (dit le père Anselme), Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des Pairs et Grands Officiers de la Couronne, 9 tomes, Paris, 1726-1733, Paris, réimp. Didot, 1868-1881, tome VI p. 592-604, tome VIII, p. 178-214
LABLANCHERIE Jacques, « Jean de Thaix », Bulletin de la société des Amis du Pays Lochois, no 11, 1995, p. 176-183
LAINÉ P. Louis, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, Paris, tome V, 1836