Archevêque de Vienne pendant 48 ans précisément, il est nommé légat du pape à une époque où les tensions augmentent en Provence en particulier dans la ville d’Arles. La papauté, sans désavouer l'archevêque d'ArlesJean Baussan, redoute que dans l'agitation du mouvement communal, les tribunaux inquisitoriaux puissent servir les intérêts politiques de l'épiscopat local. Ainsi, le pape enlève la juridiction de l'inquisition à l’archevêque d’Arles et la confie à Jean de Bernin qui en 1235 nomme des juges issus de l'ordre des Prêcheurs pour la Provence. En juin 1235, le légat Jean de Bernin, archevêque de Vienne adresse une consultation aux juristes avignonnais au sujet des vaudois d'Arles[2].
An niveau de son diocèse, il continue la construction de la cathédrale de Vienne consacrée par le pape Innocent IV le et dédié à saint Maurice. Il fait également édifier le château de la Bâtie qui accueillera le trésor pontifical lors du Concile de Vienne de 1311 où sera arrêtée la dissolution de l’ordre du Temple. L’archevêque de Vienne est en effet un chef séculier depuis le rachat de la moitié des droits du comté en 1263.
Références
↑Louis Fillet, Notice chronologico-historique sur les archevêques d'Embrun, (réimpr. 2016), 38 p. (ISBN978-2-346-04659-1, lire en ligne), p. 23-24
Louis Fillet (1840-1902), prêtre et historien.
↑Martin Aurell, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet, La Provence au Moyen Âge, page 136.
Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise,