Né en Martinique d’un père notaire et d’une mère institutrice, il obtient le baccalauréat au lycée Victor-Schœlcher à Fort-de-France[1]. Il est dispensé de service militaire et n’est pas mobilisé lors de la Première Guerre mondiale pour malformation cardiaque. Il est nommé à l’administration de l’enregistrement en 1914, est muté à l’inspection des Domaines à Dakar en Afrique-Occidentale française (AOF) en 1916[1]. Il sert en Guinée, au Dahomey, est responsable du séquestre des biens austro-allemands en 1919-1920, est muté en Haute-Volta, puis à Bamako en 1922[1]. Parallèlement, il suit des cours de droit à la faculté de Paris et obtient une licence en 1925. Il s’installe comme notaire en 1937, après avoir quitté l’administration en 1934[1].
Engagement politique
Il adhère à la SFIO en 1921, fonde des organisations socialistes en AOF, et adhère au parti socialiste sénégalais en 1936 (parti qui fusionne avec la SFIO sénégalaise en 1938)[1]
Il est élu au conseil municipal de Dakar en 1945 et nommé adjoint au maire Lamine Guèye. Il est battu aux élections à la première assemblée constituante en novembre 1945 et en juin 1946 pour les élections à la seconde. Il fonde avec Fily Dabo Sissoko, député des non-citoyens, le parti progressiste soudanais (PPS), pour l’émancipation des colonies et la libre-association avec la France[1]. Il est élu député du Soudan français[3], sur la liste du PPS, avec les deux tiers des voix[1]. Il est secrétaire de l’Assemblée en 1946, 1947 et 1948 et membre puis vice-président de la commission des territoires d’outre-mer[1].
Il sollicite le ministre de l’Outre-Mer Marius Moutet pour que les tirailleurs condamnés injustement après le massacre soient inclus dans la loi d’amnistie de 1947[2]. Il fait partie des députés qui demandent la suspension des poursuites contre les députés malgaches en septembre 1948 (voir révolte de Madagascar) et démissionne provisoirement du groupe socialiste en solidarité[1].
Il est réélu en 1951, sa liste ayant emporté plus de 60 % des voix et 3 sièges sur 4[3],[1]. Il est reconduit à la vice-présidence de la commission des outre-mers et revient à la commission de justice et de législation[1].
Il est membre suppléant à l’assemblée consultative du Conseil de l'Europe de 1951 à 1955, et continue de siéger à la Haute Cour de justice[1].