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1968 est l'année de la rupture avec les autres membres : au-delà de différences de points de vue sur les évènements de Mai 68, ils sont en désaccord sur le projet d'aménagement de la ville nouvelle du Val-de-Reuil : Renaudie aurait souhaité une installation de la ville sur la falaise dominant le site plat et humide prévu à l'origine. Il crée alors sa propre agence à Ivry-sur-Seine. De 1971 à 1975 et de 1976 à 1980, il participe aux deux phases de rénovation du centre d'Ivry, en collaboration avec Renée Gailhoustet, où une de ses réalisations, le centre commercial Jeanne-Hachette, lui apporte une renommée internationale.
À partir de 1974, il travaille à la rénovation du centre du vieux Givors (Rhône) avec la création de la Cité des Étoiles. Ces immeubles de logement social, à flanc de colline, ont une architecture très particulière, cherchant au maximum à optimiser les vues et les orientations des logements. Entre 1976 et 1981, il participe à la résorption de l'habitat insalubre de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), rue Roger-Salengro.
L'essentiel de sa production porte sur le logement social et l'aménagement urbain. Il a été un des premiers opposants aux méthodes de production des grands ensembles et des premières villes nouvelles des années 1950-1960. Il n'a jamais souhaité faire de modèle ou de systématisation de l'architecture, avec pour exemple la variété et la diversité des appartements des ensembles qu'il a construits.
1974 : rénovation du vieux Givors (Rhône) avec 270 logements, commerces, bibliothèque, crèche, théâtre et commissariat de police
1974-1982 : ZAC du centre-ville de Saint-Martin-d'Hères (Isère) avec 447 logements réalisés puis dans une 2e tranche 271 logements, bureaux et commerces réalisée par son fils, Serge Renaudie.
1975-1981 : immeubles d'habitation de la ZAC du Courghain, commune de Grande-Synthe, près de Dunkerque, 180 logements (détruits partiellement en 2009[2],[3])
La ville est une combinatoire, Ivry-sur-Seine : Moviticity éd., 149 p., 2014
Expositions
Plusieurs expositions ont été consacrées à son œuvre (ainsi qu'à celle de Renée Gailhoustet) à Ivry, la dernière à l'occasion du festival d'architecture La tête dans les étoiles[5],[6] en 2016.
Pascal Buffard, Jean Renaudie, éd. SODEDAT-IFA-Carte Segrete, 1992, 159 p.
François Chaslin, « Jean Renaudie », Dictionnaire des architectes, éd. Encyclopaedia Universalis - Albin Michel, 1999, p. 572-575
Cyrille Poy, « Urbanisme : Ivry-sur-Seine présente le travail de l’architecte Jean Renaudie. L’occasion de s’interroger sur l’avenir du quartier Jeanne-Hachette », paru dans L'Humanité, [lire en ligne]
Sylvie Steinebach, « Renaudie a donné des lettres de noblesse au logement social » paru dans L'Humanité, [lire en ligne]
Bénédicte Chaljub, « La colline habitée », AMC, no 190, , p. 114-120
Alain Pelosato, Les Étoiles de Renaudie (Vieux Givors) histoire de la réalisation, comment on y vit depuis 1980 - sfm éditions - 2017
Jean Renaudie, La ville est une combinatoire, Movitcity éd., 149 p., 2014
Irénée Scalbert, A right to difference, The architecture of Jean Renaudie, Architectural Association éd., 175 p., 2004
Catherine Blain, L'Atelier de Montrouge, la modernité à l'œuvre (1958-1981), Arles, éd. Actes Sud-Cité de l'architecture et du patrimoine, 2008, 312 p. catalogue de l'exposition présentée à la Cité de l'architecture et du patrimoine (20 mars - 11 mai 2008), avec les contributions de Joseph Abram, Xavier Douroux, Serge Moscovici, Danièle Voldman et Dominique Delaunay