De cette époque date son livre qui est un grand succès de libraire : Les Enfants dans la ville; chronique de la vie chrétienne à Shanghai (1949-1955). Il y décrit avec lucidité et même un brin d’humour[réf. nécessaire] les difficiles conditions de vie des chrétiens alors que le pouvoir communiste étend son influence dans toutes les sphères de la vie en Chine. Comme tous les missionnaires étrangers Lefeuvre doit quitter la Chine continentale.
Installé à Taipei (Taïwan) le père Lefeuvre est un des membres fondateurs de l’Institut Ricci de Taipei et collabore étroitement avec le père Yves Raguin et d’autres sinologues à la confection du grand dictionnaire chinois-français, appelé le ‘Grand Ricci’. Il en est en fait le collaborateur principal pour la section étymologique.
Lefeuvre devient une autorité mondiale en ce qui concerne l’interprétation des ‘inscriptions oraculaires’ de Chine, et plus tard des ‘inscriptions de bronze’ également. Il en publia plusieurs catalogues et ses recherches dans ce domaine extrêmement spécialisé furent publiées en de nombreuses revues savantes. À sa mort il laissa à l’état de manuscrit un ‘Dictionnaire des inscriptions de bronze’ qui sera publié à titre posthume.
Outre ces activités intellectuelles le père Lefeuvre était également un pasteur et missionnaire, fondateur de plusieurs communautés chrétiennes dans l’île. Dans le centre Aurore qu’il dirigea durant de nombreuses années il recevait les groupes de prière ‘Taizé’.
Le père Jean Lefeuvre mourut le soir du , à Taipei.