Par son mariage en 1927 avec Odette Formigé[1], il devient le gendre de l'architecte Jules Formigé. De cette union, naissent Jean-Claude, disparu en 1955 lors d'une des explorations du Font Estramar[2], et François, cadre chez Elf Aquitaine et responsable de courses automobiles.
Négociant en vins, Jean Guiter possède des propriétés agricoles à Pézilla-la-Rivière (Pyrénées-Orientales) et Saint-Pierre-d'Albigny.
En 1930, il échoue aux législatives dans la circonscription de Cannes-Antibes pourtant déjà détenue par la Fédération républicaine.
À la Libération, avec Pierre Lebon et Robert Pimienta, il représente la Fédération républicaine à l'Assemblée consultative provisoire. En octobre 1945, il échoue à se faire élire sur une liste modérée « Union républicaine nationale démocratique » présentée dans le département de la Seine. Progressivement il finit par se détacher de la Fédération qui peine à se reconstituer en tant que force politique. Fin 1945, il se démet de ses fonctions de secrétaire général au profit d'Henri Becquart. Favorable au programme du Conseil national de la Résistance et à une politique d'union nationale, il souhaite un temps se rapprocher du MRP.
Réservé à l'endroit d'un projet de régime présidentiel souhaité par de Gaulle, car attaché au parlementarisme, Jean Guiter rejoint néanmoins le RPF lors de sa création en . Des modifications[4] sur la liste sénatoriale sur laquelle il s'était présenté en 1948 lui permettent d'obtenir un siège au Conseil de la République en 1951. À nouveau candidat l'année suivante, il est battu. Par la suite, Jean Guiter siège à l'assemblée de l'Union française dont il devient l'un des vice-présidents en 1956[5].
À l'assemblée consultative provisoire ou au Conseil de la République, il s'est principalement intéressé aux questions viticoles et agricoles.
Gérard Bonet, « Guiter (Jean, François, Eugène) », dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises 1789-2011, vol. 1 Pouvoirs et société, t. 1 (A-L), Perpignan, Publications de l'olivier, , 699 p. (ISBN9782908866414)
Jean Vavasseur-Desperriers, « Mise en sommeil et disparition : la Fédération républicaine, de 1940 à 1946 » dans Gilles Richard et Jacqueline Sainclivier (dir.), La recomposition des droites en France à la Libération, 1944-1948, « Histoire », Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004. Lire en ligne.