Jean Collet est un écrivain français, théoricien du cinéma et professeur des universités, né le à Pau et mort le [1],[2],[3] à Puteaux[4].
Biographie
Né à Pau, Jean Collet poursuit ses études à Paris, à l'École technique de photographie et de cinéma de la rue de Vaugirard (devenue ENS Louis Lumière)[5], et à l’université Paris-Sorbonne, où il suit une licence de philosophie[5]. Il y découvre notamment l’œuvre de Gaston Bachelard, qui sera l’un de ses grands inspirateurs.
Il écrit de nombreux ouvrages sur le cinéma. Il est, en particulier, le premier à consacrer, dès 1963, une monographie à Jean-Luc Godard publiée aux éditions Seghers dans la collection « Cinéma d'aujourd'hui »[3].
En 1976, il soutient à Paris VII une thèse pour le doctorat de 3e cycle sur les films de François Truffaut. Le jury est composé de Henri Agel, Roland Barthes, Max Milner, Éric Rohmer et Jacques Seebacher, sous la direction de ce dernier. Il transforme sa thèse en un livre « rigoureux, universitaire, mais très libre »[6], paru sous le titre Le Cinéma de François Truffaut (Pierre Lherminier, 1977).
Il œuvra également à faire du cinéma une discipline à part entière dans les universités en créant l'enseignement du cinéma à Paris VII, en 1970, à l’université de Dijon, en 1972 et à l’université de Caen, en 1974[1]. Professeur à l'université Paris-Descartes et au Centre Sèvres, il a collaboré à l'Institut national de l'audiovisuel (INA)[5] puis au département Fictions d’Arte[1]. Contributeur de nombreux articles de l’Encyclopædia Universalis[7], il a été conseiller pour le cinéma pour le département des dictionnaires et encyclopédies de Larousse.
Conception du cinéma
La critique, avait coutume de dire Jean Collet, est l'art d'aimer, et le critique doit « défendre humblement et courageusement » ce qu'il aime[1],[8]. Il aime le cinéma « parce qu'il est depuis son origine le grand art populaire de notre temps »[8], guettant des films qui « l'arrachent » à sa « léthargie », à son « indifférence »[8].