Propriété depuis 2012 de la société américaine Foxlease Food, représentée par l’entrepreneur Eric Steiner[1],[2], l'entreprise est mise en liquidation judiciaire le .
En 1932, l'entreprise lance le saucisson « l'Ales Saint Antoine », un produit de 400g fait de porc et de bœuf. En 1934, la société commercialise la marque « Hogporc » qui propose des jambons, saucissons, salaisons et conserves. En 1951, la société est la 1re société européenne à mettre sur le commerce des produits sous-vide[2].
En 1986, la société lance la saucisse cocktail, distribuée dans les grandes surfaces[2]. En 1989, la marque diffuse sa première publicité, avec l'apparition du slogan « Jean Caby, bon appétit ! ».
En 1998, l'entreprise lance le mini saucisson « Croc'sec », réservé pour l'apéritif.
En 2004, Smithfield Foods se porte acquéreur de Jean Caby[5], qui rejoint la Société Bretonne de Salaisons (SBS), la société Jean d’Erguet et la Charcuterie Imperator, toutes trois détenues par Smithfield depuis 1998[6]. Le groupe renomme alors sa filiale française « Groupe Jean Caby ».
En 2006, Smithfield Foods rachète la société Aoste, détenue par Sara Lee depuis 1996, et possédant en France les marques Aoste, Justin Bridou et Cochonou[7]. Jean Caby rejoint l'ensemble, renommé à cette occasion groupe Aoste.
En 2008, la société rejoint le groupe Campofrío Food Group, né en 2008 de la fusion entre Campofrío Alimentación S.A. et de la division européenne de Smithfield[8],[9],[10].
En 2011, la société affiche une perte nette de 28 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 233 millions d'euros[3]. En 2012, 51 % des parts de Jean Caby sont cédées à l'entrepreneur Eric Steiner pour 1 euro symbolique[11] tandis qu'un investisseur franco-américain, Campofrio, conserve les 49 % restants[3]. Le nouveau PDG projette alors de délocaliser les centres de production dans une nouvelle usine à Comines, sans suite[11],[2].
En , Eric Steiner obtient l'autorisation de vendre ses parts à la Financière Turenne Lafayette (FTL), groupe propriétaire des marques Madrange, William Saurin et Paul Prédault, malgré un plan de licenciement de 120 à 140 employés pour ne garder que l'activité de saucisses cocktail produites sur le site de Saint-André-les-Lille[12]. La décision est validée en [13].
Fin 2016, à la suite du décès de l'actionnaire de FTL, de multiples anomalies dans les comptes du groupe sont découvertes[14]. L'État français évite la liquidation judiciaire du groupe en débloquant 70 millions d'euros afin de maintenir l'activité, le temps de trouver des repreneurs[15].
Le , l'entreprise est mise en liquidation judiciaire[2]. Le lendemain, les anciens salariés de l'entreprise liquident le stock, donnant les 2,5 tonnes de saucisses cocktail restantes dans une distribution gratuite devant les locaux de l'usine de Saint-André-lez-Lille[16].
À la suite de la liquidation, la marque nordiste « Jean Caby » est convoitée par plusieurs investisseurs européens. Au terme d’une vente tenue le , c’est finalement Cooperl qui remporte les enchères et qui commercialisera ses produits sous cette marque.[réf. souhaitée]