Au cours de sa carrière, d'une quarantaine d'années, il réalise une centaine de téléthéâtres[3], son premier étant L'Annonce faite à Marie de Claudel, moins d'un an après ses débuts à la SRC[3], travail qui lui mérite dorénavant le titre de réalisateur. « Les téléthéâtres ont fait le prestige de la télévision de Radio-Canada, et c'est en grande partie à Jean-Paul Fugère qu'on le doit », reconnaît ce diffuseur[3]. De jeunes comédiens, tel Marcel Sabourin, et de nouveaux auteurs, tels Claude Jasmin, Victor-Lévy Beaulieu et Jacques Poulin, ont pu faire, grâce à lui, leurs premières armes au téléthéâtre[3].
« Jean-Paul Fugère n’a pas et ne veut pas de recette. Chaque œuvre est un coup d’audace. Il invente, il fait éclater les artifices du studio, renouvelle le langage de la lumière et introduit des tournages extérieurs à une époque où le matériel semble l’interdire. M. Fugère a allié dans son œuvre l’intelligence, la conscience sociale, la sensibilité, la rigueur (sans pour autant exclure l’humour) et un enthousiasme sans borne. Jean-Paul Fugère dit qu’il a toujours recherché « un art de pauvre ». De cet « art de pauvre », il a fait l’une des grandes richesses de la télévision québécoise. »
— L’Association des réalisateurs de Radio-Canada, décembre 2011[4]
Écrivain
Jean-Paul Fugère est aussi l'auteur de six[2]romans[5] :
Fugère a aussi dirigé l'Association des réalisateurs. Il a été un leader du mouvement qui a conduit à la grève des 74 réalisateurs de Radio-Canada, en 1958 et 1959 (du au ), « dont l'impact fut majeur sur la définition du syndicalisme et des droits des syndiqués au Canada[3] », lorsque la direction refusait de leur accorder le droit d'association. Plus de 2000 employés et artistes ont débrayé à leur tour pour les appuyer, ce qui a constitué l'une des premières manifestations marquantes de la Révolution tranquille.
« Au cours de sa carrière, M. Fugère a allié l'intelligence, la conscience sociale, la sensibilité et la rigueur », ajoute encore la SRC[3].