Joseph Henri Rodolphe Marcel Sabourin est né le 25 mars 1935 dans la paroisse de St-Antonin du quartier Snowdon à Montréal[1]. Il est le fils de Rodolphe Sabourin, pharmacien-opticien, et de Alice Mineault [2].
En 1997, il est nommé premier porte-parole des Journées de la culture qui sont, selon lui, « un moyen de transmettre une conception de l’art et de la création qui m’anime, l’idée que la nature de l’être humain est fondamentalement créative »[5].
En 2018, Robert Blondin fait paraître une biographie de 400 pages à propos de Marcel Sabourin[1]. Elle s'intitule Marcel Sabourin, Tout écartillé[9].
En 2024, son fils Jérôme Sabourin consacre un documentaire à la vie et l'oeuvre de son père, Au boute du rien pantoute[10].
Carrière théâtrale
Il commence sa carrière en 1951 avec la troupe de la Roulotte[11], un théâtre ambulant, créé par Paul Buissonneau, circulant dans les parcs de Montréal[4]. Il travaille au théâtre, à la radio, à la télévision et au cinéma. Il est également auteur, metteur en scène, scénariste et enseignant. Après avoir signé plusieurs scénarios et textes, il a plus d'une cinquantaine de films à son actif, dont J.A. Martin photographe[12], qu'il a coscénarisé avec Jean Beaudin[13]. Depuis qu'il a 23 ans, il enseigne les métiers d'acteur et de scénariste à l'École nationale de théâtre, entre autres[4]. Il donne également des cours à l’Institut national de l’image et du son et et aux Ateliers Danielle Fichaud[14],[15].
À partir de 1961, il est connu pour avoir interprété le personnage de Mandibule dans l’émission La Ribouldingue[16], puis pour son rôle dans Les Croquignoles[15]. Marcel Sabourin est ensuite reconnu comme un artiste multidisciplinaire, notamment comme comédien au théâtre, à la télévision, où il joue dans une trentaine de séries et au cinéma, où il joue dans plus de 50 films[4]. Il touche également à la scénarisation, à la réalisation et à la mise en scène, sans compter la narration pour des courts métrages, des séries documentaires et des réclames publicitaires[4].
Écriture
Marcel Sabourin passe l'année 1968 à Paris, où il écrit plusieurs chansons pour Robert Charlebois[6]. Les deux artistes collaborent également pour la revue musicale Superarchipelargo, en 1969.
C’est à titre de parolier de chansons que Marcel Sabourin est relié à L’Osstidcho. Robert Charlebois et Louise Forestier ont tous les deux étudié à l’École Nationale de Théâtre au milieu des années 1960. Ils avaient notamment comme professeurs Jean-Pierre Ronfart et Marcel Sabourin. Déjà, il les faisait improviser et les intéressait à la langue québécoise. Cet intérêt pour les idiomes et les expressions particulières à cette langue est évident dans les textes de chansons qu’il a écrits pour Robert Charlebois[17], tels que Egg Generation,Engagement,Beige neige,Te v’là,Tout écartillé,Sûrement Hong Kong,Le Mont Athos et Ôôô Margo, entre autres.
Au lieu d'écrire ses textes, Marcel Sabourin dicte ses textes à haute voix. Cette particularité de sa démarche créative est abordé dans Marcel Sabourin, Tout écartillé, rédigé par Robert Blondin[1].
Marcel Sabourin a reçu la médaille d'honneur en 2023. Il sera officiellement membre de l'Ordre du Canada[18].
Influence
Le prix Marcel-Sabourin, créé en son honneur, est « décerné au joueur le plus apprécié de la Ligue nationale d’improvisation »[19]. Son nom apparaît dans le générique de plus d'une cinquantaine de films, en plus d'être responsables de l'écriture de plusieurs textes pour Robert Charlebois et Louise Forestier[20]. Il est considéré comme étant « l’acteur qui a joué dans le plus grand nombre de films au Québec »[16].
1983 : lauréat du prix Chalmers, catégorie meilleure pièce pour enfants au Canada, pour Pleurer pour rire[22]
1986 : lauréat du prix Gémeau, catégorie meilleure interprétation premier rôle masculin: émission ou série dramatique ou de comédie, pour L'amour avec un grand A : Françoise et Marie[22]
1988 : lauréat du prix Gemini, catégorie meilleure performance par un acteur ou une actrice, pour Mount Royal[22]
1989 : lauréat du Championnat de la Ligue nationale d'improvisation comme entraineur
1990 : lauréat du Championnat de la Ligue nationale d'improvisation comme entraineur
1993 : lauréat du prix Gascon-Thomas remis par l’École Nationale de Théâtre[11]
1998 : nomination au prix Gémeaux, catégorie meilleure interprétation premier rôle masculin: série ou émission dramatique, pour Le piège (Jamais sans amour)[22]
1999 : nomination au prix Jutra, catégorie meilleur acteur, pour Aujourd'hui ou jamais[22]
2001 : nomination au prix Gémeaux, catégorie meilleure interprétation masculine dans un rôle de soutien: téléroman, comédie de situations ou humour, pour Emma[22]
2003 : Intronisé au Temple de la Renommée de la Ligue Nationale d’Improvisation
2012 : nomination au prix Gémeaux, catégorie meilleure interprétation masculine dans un rôle de soutien: dramatique, pour Toute la vérité[22]
2013 : lauréat du Prix d'interprétation masculine du Festival des films du monde pour L'autre maison[11],[23]
2013 : lauréat du prix Jutra, catégorie meilleur acteur, pour L'autre maison[22]
2014 : lauréat du prix Luc-Plamondon pour son travail de parolier[22]
↑Le nom à la naissance, le lieu de naissance, le nom des parents et la profession du père sont tirés de l'acte de baptême au registre de la paroisse de St-Antonin de Montréal pour l'année 1935 (Collection Drouin).