Jean-Jacques Gourd est étudiant à la faculté de théologie de Genève, dès 1869 et il y obtient son baccalauréat en théologie en 1873, en soutenant une thèse intitulée « L'idéalisme contemporain et la morale »[1]. Il complète sa formation aux universités de Leipzig, Berlin et Tübingen puis soutient une thèse de licence en théologie en 1877.
Il est ensuite pasteur auxiliaire à Genève (1876-1887) et rédacteur du journal L'Alliance libérale[2]. Il est nommé professeur de philosophie à l'université de Genève, où il succède à Henri-Frédéric Amiel[3], d'abord comme suppléant (1878-1880), puis comme professeur ordinaire (1881-1909)[4].
Il est recteur de l'université de Genève en 1896-1898[5].
Gourd s'intéresse aux idées de Charles Renouvier. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages de phénoménologie et de philosophie de la religion.
Vie personnelle
Jean-Jacques Gourd épouse le , à Gênes, Marguerite Elisabeth Bert[2]. Fille de Pierre Amédée Bert, pasteur de l'Église évangélique vaudoise à Gênes[6], elle est membre des cercles genevois protestants, et très active dans les œuvres de bienfaisance[7]. Ils ont trois enfants, notamment Émilie Gourd, journaliste et militante féministe genevoise[2].
Publications
La foi en Dieu : sa genèse dans l'âme humaine, Genève : imprim. Ramboz et Schuchardt , 1877
Le phénomène: esquisse de philosophie générale, Paris, Alcan, 1883
Les trois dialectiques, 1897
Philosophie de la religion, 1911, préface d'Émile Boutroux, Paris, Alcan
↑Suzanne Stelling-Michaud, « Notices biographiques des étudiants A-C », dans Sven Stelling-Michaud (dir.), Le Livre du recteur de l'académie de Genève : 1559-1878, Genève, Droz, (lire en ligne), p. 189.