Pendant la Révolution française, il devient maire de La Croixille, et commandant de la garde nationale de Juvigné. Il obtient le du conseil général de la commune de La Croixille un certificat de civisme[2].
Aux termes du décret de levées militaires du , Jean Sauvé, maire de Bourgon, est nommé commissaire de recrutement du district. Il se trouvait à ce titre, le , à la Croixille ; il s'entendit alors avec Jean-François Marie pour faire arrêter le sieur François Toulon[3].
Ultra-jacobin[5], il est nommé membre de la Commission militaire révolutionnaire du département de la Mayenne par les Représentants. Il en fut pour l'Abbé Angot« le juge le plus forcené, et n'eut que Jean-Baptiste Volcler, accusateur public, comme rival en scélératesse ». Pendant les opérations du tribunal révolutionnaire, aux environs du 23 pluviôse, Jean-François Marie[6] est inopinément enlevé par 14 soldats républicains envoyés de Granville, pour se saisir de sa personne. Son absence semble ralentir la fureur des autres commissaires; ils semblent craindre le même sort. Une lettre d'Esnue-Lavallée du 26 pluviôse indique : « Ne soyez pas étonnés, que la privation de ce citoyen ne ralentisse pas votre zèle; continuez de faire trembler et de frapper les malveillans : votre nombre de Trois[7] est suffisant ».
Arrêté en même temps que René Pannard, comme celui-ci il refuse dédaigneusement toute explication sur sa conduite au sein de la commission comme lui aussi, il est remis en liberté lors de l'amnistie générale. Il reprend alors pendant quelques années ses fonctions de notaire, et les exerce jusqu'à sa mort.
Les habitants vinrent de fort loin voir son cadavre pour s'assurer qu'il était réellement mort.
↑Le tribunal composé de six membres, ne comptait que quatre juges, proprement dits. L'accusateur public et le greffier n'avaient pas ce titre; mais leur influence n'en était pas moins puissante.