Fils de Marcel Caron, maire (PS) de Loos-en-Gohelle[1], Jean-François Caron naît dans la commune[2]. Il est kinésithérapeute de formation[3].
Engagement associatif
Il est l'un des créateurs en 1989 de l'association La chaîne des terrils, au travers de laquelle il a contribué à faire reconnaître la valeur patrimoniale, et biologique des terrils et promouvoir leur usage pour les loisirs[4].
Carrière politique
Il participe à la création de Génération écologie[5]. Il y anime avec Alain Cabanes la tendance « Écologie autrement », créée en 1993, qui quitte Génération écologie en 1994 avant de rejoindre les Verts via Convergences écologie solidarité (le mouvement créé par Noël Mamère).
En parallèle, il est élu au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, depuis 1992 en tant que membre de Génération écologie. D'abord comme conseiller régional, il se voit confier :
une mission sur les emplois et le travail ;
une mission sur le développement des emplois liés à l'environnement dite « Emploi-Environnement » ;
le pilotage de Mineurs du Monde, dynamique de valorisation de l'Histoire de la mine et de la mémoire des mineurs.
Il porte aussi dans ces années, la « Conférence permanente du bassin minier » : conférence ouverte et participative qui vise à faire dessiner, par les acteurs du territoire[6], un diagnostic partagé et une stratégie de reconversion partant du local[7].
En 2001, Jean-François Caron crée le Centre ressource du développement durable (CERDD)[7], désormais sous statut GIP, en partenariat avec l'État, l'ADEME, Gaz de France et plusieurs associations environnementales. Il crée aussi le Centre de développement des éco-entreprises (CD2E), pour soutenir et développer cette filière d'activités[3].
Réélu en 2004, il choisit de reprendre son rôle de conseiller régional. Il poursuit la mise en place du SRADT[10] et préside le groupe des Verts au sein du conseil régional[11].
Jean-François Caron préside la structure « Bassin minier Unesco », qui deviendra « Bassin minier uni », qui vise à inscrire l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco[15],[16]. L'inscription, effective début [17], couvre un vaste patrimoine : 17 fosses et vestiges, 21 chevalements, 51 terrils, 3 gares, 124 cités ouvrières, mais aussi des écoles, des églises et des chapelles, 4 000 hectares de paysage[18]...
Le , il est réélu maire de Loos-en-Gohelle[19] au premier tour, face à une liste divers droite, avec 82,09 % des suffrages exprimés (pour 63,18 % de votants)[20]. Le , en l'absence de liste concurrente, il est à nouveau élu au premier tour avec 81,07 % des suffrages exprimés (pour 55,67 % de votants)[21]. Il fait de sa ville un laboratoire du développement durable : démocratie participative[22],[23], récupération d'eau de pluie, panneaux solaires sur l'église[5], construction d'un éco-quartier[24] :
« Mon objectif dans les 20 ans qui viennent : faire de Loos-en-Gohelle une cellule souche en matière de développement durable, pour inspirer d’autres villes[25]. »
Au sein d'EÉLV, il est membre du conseil d'administration de la fédération des élus verts et écologistes (FEVE)[30].
Coureur de marathon, il est à l'origine de la création du marathon de la route du Louvre en 2006[31].
Après 22 ans de mandat, il a démissionné de sa fonction de maire de Loos-en-Gohelle le 2 avril 2023, au profit de son premier adjoint Geoffrey Mathon, de même étiquette politique : la nouvelle a été annoncée dans La Voix du Nord du 2 avril et du 3 avril 2023.
Jean-François Caron, Jean Merckaert et Grégoire Lefèvre, « Loos-en-Gohelle, la conversion d’un territoire », Revue Projet, CERAS, nos 336-337, , p. 194 (DOI10.3917/pro.336.0105, lire en ligne)
Jean-François Caron, « Loos-en-Gohelle, laboratoire du développement durable », Le journal de l'école de Paris du management, no 83, , p. 50 (DOI10.3917/jepam.083.0022, lire en ligne)
(en) Jean-François Caron, « A regional viewpoint », dans Corinne Larrue, Recherche et développement régional durable, Presses universitaires François-Rabelais, (ISBN9782869061569 et 9782869063495, lire en ligne), p. 149-151
Jean-François Caron, « L'identité du bassin minier », dans Jean-Claude Rabier, La remonte: le bassin minier du Nord-Pas de Calais, entre passé et avenir, Presses Univ. Septentrion, , 275 p. (lire en ligne), p. 35-39
↑Patrice Gourbin, « Processus et actions patrimoniales dans les friches culturelles », dans Françoise Lucchini, De la friche industrielle au lieu culturel (lire en ligne), p. 45
↑Sonia Ben Messaoud, Des Alliances pour des territoires innovants et solidaires, ECLM, , 222 p. (lire en ligne), p. 83-84
↑ a et bHelga-Jane Scarwell, Claude Kergomard et Richard Laganier, Environnement et gouvernance des territoires : enjeux, expériences et perspectives en région Nord-Pas de Calais, Presses Universitaires du Septentrion, , 388 p. (lire en ligne), p. 186
↑Helga-Jane Scarwell, Claude Kergomard et Richard Laganier, Environnement et gouvernance des territoires : enjeux, expériences et perspectives en région Nord-Pas de Calais, Presses Universitaires du Septentrion, , 388 p. (lire en ligne), p. 187
↑Jean-François Caron, Vers le développement durable en région Nord – Pas de Calais, Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais (lire en ligne)
↑Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais, L'énergie renouvelée du Nord : Pas de Calais : La troisième révolution industrielle en Nord-Pas de Calais (lire en ligne), p. 13
Pascale d'Erm (préf. Nicolas Hulot), Ils l’ont fait et ça marche ! : Comment l’écologie change déjà la France, Paris, Les Petits matins, , 176 p. (ISBN978-2-36383-106-4) — Les applications concrètes de l'écologie politique dans des communes, dont Loos-en-Gohelle, dirigées par des élus écologistes.