Jaromil Jireš

Jaromil Jireš
Naissance
Bratislava, Drapeau de la Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie
Nationalité  Tchèque
Décès (à 65 ans)
Prague Drapeau de la Tchéquie République tchèque
Profession réalisateur
scénariste
Films notables La Plaisanterie
Valérie au pays des merveilles

Jaromil Jireš est un réalisateur et scénariste tchécoslovaque né le à Bratislava (Tchécoslovaquie) et mort le à Prague (République tchèque).

Biographie

Son film de 1963 Le Premier Cri (Krik) est présenté au festival de Cannes de 1964[1]. Ce film est souvent décrit comme le premier film de la tendance Nouvelle Vague tchécoslovaque , un mouvement caractérisé par un humour noir, l'utilisation d'acteurs non-professionnels et un "réalisme art-cinéma"[2].

Un autre travail notable de Jireš est La Plaisanterie (Zert) (1969), adapté de la nouvelle du même nom de Milan Kundera[3]. Cela raconte l'histoire de Ludvik Jahn, un homme expulsé du Czechoslovakian Communist Party (Parti communiste de Tchécoslovaquie) pour une plaisanterie oisive à sa petite amie, et sa revanche à travers l'adultère. Le film est produit pendant la libéralisation politique du Printemps de Prague de 1968; il contient plusieurs scènes qui font la satire de la direction communiste du pays. Sorti peu après l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie, le film a connu un certain succès en salle avant d'être interdit par les autorités pour une vingtaine d'années. Amos Vogel, un autre cinéaste de New York, décrivit le film comme "[...] l'accusation de totalitarisme la plus bouleversante qui ait jamais été prononcée dans un pays communiste" ("possibly the most shattering indictment of totalitarianism to come out of a Communist country")[4].

Valérie au pays des merveilles (1970), film dont l'intrigue se passe au début du XIXe siècle, est basé sur une nouvelle de Vítězslav Nezval. Le film raconte le début de l'adolescence et l'éveil à la sexualité d'une fille de l'âge de treize ans[5].

Son film The Young Man and Moby Dick de 1979 est présenté au 11e festival du film de Moscou[6].

À la suite de la prise de la Tchécoslovaquie par les soviétiques, Jireš continue à travailler dans le pays, réalisant des œuvres moins controversées. En 1971, il réalise My Love to the Swallows, un film sur la Seconde Guerre mondiale à propos d'un résistant tchèque[4]. Son film de 1982 Incomplete Eclipse est présenté durant la 33e Berlinale[7]. Il continue de réaliser des films durant les années 80 et 90, incluant des ballets et des documentaires pour la télévision[4].

Filmographie comme réalisateur

Longs métrages de cinéma

Courts métrages de cinéma

  • 1958 : Horecka (documentaire)
  • 1959 : Strejda
  • 1960 : Stopy
  • 1960 : Sál ztracených kroku
  • 1962 : Don Spagát
  • 1965 : Srub
  • 1966 : Obcan Karel Havlícek
  • 1967 : Hra na krále
  • 1968 : Don Juan 68
  • 1969 : Tribunál (documentaire)
  • 1969 : Dedácek (documentaire)
  • 1969 : Cesta do Prahy Vincence Mostka a Simona Pesla z Vicnova l.p. 1969
  • 1973 : Kasar
  • 1974 : Il Divino Boemo

Télévision

Notes et références

  1. (en) « KRIK », sur Festival de Cannes (consulté le )
  2. Kristin Thompson, Film history : an introduction, McGraw-Hill, (ISBN 0-07-006449-0, 978-0-07-006449-2 et 0-07-006445-8, OCLC 29600465, lire en ligne)
  3. Francisco Lopez, « Eastern European Film: Jaromil Jires, The Joke, 1969 », sur Eastern European Film, (consulté le )
  4. a b et c (eng) Michael Koresky. "Eclipse Series 32: Pearls of the Czech New Wave". The Criterion Collector. Disponible sur http://www.criterion.com/current/posts/2269-eclipse-series-32-pearls-of-the-czech-new-wave. Consulté en Octobre 2012
  5. « Kinoeye | Czech horror: Jaromil Jires' Valerie a tyden divu », sur www.kinoeye.org (consulté le )
  6. « 1979 :: Moscow International Film Festival », sur web.archive.org, (consulté le )
  7. (en) « Programme 1983 », sur www.berlinale.de (consulté le )

Liens externes