Jacques Kober arrivé à Aix-en-Provence en 1932 où il sera étudiant en licence de lettres[2].
En 1944 il rencontre d’Aimé Maeght avec qui il crée les éditions Pierre à Feu, publication où des peintres illustrent les textes inédits d’écrivains. Après l'ouverture de la Galerie Maeght à Paris (au 13, rue de Téhéran) en , il sera responsable de plusieurs expositions, des éditions de luxe et notamment de la revue Derrière le miroir.
En 1947, il participe à l’organisation de l’Exposition internationale du surréalisme à la galerie Maeght. À cette occasion il rencontre André Breton et se rapproche du surréalisme. Il participe à la revue de Christian DotremontLes Deux Sœurs.
C'est en 1948 que Kober adhère au Parti communiste français et au Centre national des écrivains. Il participe aussi à l’unique numéro de Le Surréalisme révolutionnaire. En 1949 il quitte la galerie Maeght et entreprend, avec les peintres Jean Signovert et Pierre Golendorf, la création des éditions Réclame Paris.
En 1951 il met un terme à son activité d'éditeur et entre dans l’Éducation nationale comme professeur de lettres.
Au printemps 1956, il démissionne du Parti communiste français, plonge dans un long silence littéraire qui durera plus de vingt ans et rejoint l’arrière-pays niçois.
En 1975 Jacques Kober effectue un voyage coup de foudre et décisif en Inde. Par la suite il fait la rencontre en 1977 du poète et éditeur Jean Breton, qui publie son recueil Divination d'une barque, Fenêtre vous êtes entrée (1982), Un Puits nommé plongeon (1984) et Volatil embonpoint de la mer (1988).
Au début des années 1990, Jacques Kober se rapproche de Paul Sanda et des éditions Rafael de Surtis, qui vont, jusqu'en 2003, publier le principal de sa production : La Disparition Fellini (1997), Changer d’éternité (2000), Connemara Black (2003), la réédition de 1998 de Jasmin tu es matelot.
Après 2003, Jacques Kober ne publiera que des livres à tirage limité.
Il meurt à Drap le .
Publications
Le Bal public (ill. Serge Rezvani), Paris, R et R Piault éditions, , 8 p. (BNF32314785)
Les mains éblouies : Écrits sur l'art moderne au tournant du demi-siècle, 1945-1950 (préf. Xavier Girard et Adrien Maeght), Nice, Éditions Gilletta, , 171 p. (ISBN2-903574-21-9)
Boccata d’ossigeno (ill. Gérard Serée), Nice, Édition de la revue NU(e), , 29 p.[3]
L’eau de Venise aux clapots d’alchimie (ill. photogr. de Patricia et Roger Sonnati ; couv. originale de Marie-Claude Bugeaud), Nice, Laure Matarasso, , 43 p. (BNF38857734)
Connemara black : homage to Patrick Mac Donogh, Irish poet (trad. Caroline-Jane Williams, préf. Daniel Leuwers), Cordes-sur-Ciel, Rafael de Surtis, coll. « Pour une rivière de vitrail » (no 4), , 70 p. (ISBN2-84672-032-0 et 9782846720328, BNF40217641)
La cravate de la lune (ill. Serge Chamchinov), Granville, Éditions de Serge Chamchinov, coll. « Le plus petit musée du livre / Lune des fleurs », , 32 p.
Bibliographie
Jean-Paul Gavard-Perret, Jacques Kober, contre toute attente, coll. « Le Cri d'os » (no 27),
Pierre Schroven (coordinateur), Jacques Kober, Poète de la Méditerranée sans nom, coll. « Remue-méninges » (no 25), , 63 p. (ISSN0771-5358, BNF38969294)
Pierre Schroven (coordinateur), Kober entre aubaine et timidité, coll. « L'Arbre à paroles » (no 124),
Jean-Michel Robert (coordinateur), Jacques Kober, le créole des dieux, coll. « Décharge » (no 130),
Christophe Dauphin, Les Riverains du feu, une anthologie émotiviste de la poésie francophone, Le Nouvel Athanor,,