Jean Breton, né le à Avignon et mort le à Paris 15e[1], est un écrivain, poète, directeur de revue de poésie, journaliste, animateur, critique, éditeur français.
Biographie
Jean Breton a fondé[2],[3] et dirigé les revues Les Hommes sans épaules (en 1953)[4], Poésie 1 (en 1967)[5] et la maison d’édition les éditions Saint-Germain-des-Prés (en 1966). Il a été ensuite directeur littéraire du Cherche midi, maison fondée en 1978 par Louis Aldebert, premier gérant[6] et président directeur général après transformation en société anonyme, en 1980. Jean Breton y a lancé la collection « Espaces » qui, consacrée aux anthologies de poésie, a publié en dix ans sous sa direction de 1978 à 1988, 28 titres, regroupant 1.620 poètes.
Avec Robert-J. Vidal, Jean Breton a produit pour la radiodiffusion française, une centaine d’émissions. Tous deux ont été les responsables techniques des disques « Poètes d’aujourd’hui », chez Adès-Seghers, et de la collection « Poésie de demain », soit 40 disques de poésie enregistrés, de 1961 à 1967 : 70 000 exemplaires vendus. Dès 1958, il a collaboré avec Guy Chambelland pour sa revue Le Pont de l'Épée. Il a donné dix anthologies (1960-2000) qui ont rassemblé 1100 poètes différents, et a présenté dans son ouvrage Chroniques sur le vif, 1952-1980, soixante-deux nouveaux poètes.
Il a rédigé les bio-bibliographies du « panorama » en mille pages de Serge Brindeau, La Poésie contemporaine de langue française depuis 1945.
En 1975, Jean Breton a inauguré avec Guy Chambelland les premières Poétiques de la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon, au moment du Festival. Il a lancé le Grand Prix RTL-Poésie 1, et été membre de nombreux jurys (prix Villon, prix de l’Humour noir).
Selon Jean Orizet, Jean Breton était l'un des poètes majeurs de sa génération et de la seconde moitié du XXe siècle[7]. Par la publication de Poésie pour vivre, Le manifeste de l'homme ordinaire(1964), coécrit avec Serge Brindeau, il prend ses distances aussi bien du formalisme des années 1970, que des textes militants en réhabilitant le poème comme expression des émotions[8], expression s'ancrant dans la vie ordinaire de tout un chacun. Il écrit : « Nous n’écrivons pas pour le divertissement des oisifs et des érudits ni pour être jugés à tout prix – compliments hyperboliques ou lèvres pincées – par nos confrères. Nous nous sentons aussi éloignés de la prétention raffinée des mandarins que d’un populisme de pacotille qui ne nous a jamais fascinés... Si je ne trouve pas dans une œuvre quelques pulsations de l’homme ordinaire, elle me paraît sans légitimité »[9] ; « Trop de poètes s’approchent de la poésie avec leur tête. Elle ne se met debout qu’avec tout le manteau du sang »[10]. Guy Chambelland affirme : « Ainsi la poésie de Jean Breton exprime-t-elle une morale profonde et généreuse où se manifestent toutes les tendances de l’individu que le culte (est-ce trop fort ?) de la beauté transcende en une floraison… La femme est là, qui propose la première arche du pont (J’ai bâti ma vie sur toutes les étreintes), médieuse du sentiment intense de vivre ».[réf. nécessaire]
Pierre Perrin, Jean Breton : de la vie au poème, numéro spécial 11/12 de la revue Possibles (http://longueroye.free.fr/possum.php) (Besançon, ), comprenant une étude de Jean Breton : Le métier de poète. Avec trente collaborations : Bosquet, Joubert, Martin, Guillevic, Rode, Rousselot…
Joseph-Paul Schneider, « Jean Breton ou la part de l’ombre », revue La Sape, no 17-18, 1981.
Georges Jean, notice dans le Dictionnaire des poètes et de la poésie, coll. Folio Junior, Gallimard, 1983.
Henry Colombani, « Le style de Jean Breton : substance et langue », Poésie 1, no 128, nov. –
Jean-Louis Depierris, Jean Breton, thèse de doctorat d’état, soutenue à la Sorbonne en , éditée dans Tradition et insoumission dans la poésie française, éditions Presses Universitaires de Nancy, 1992, p. 193-229
Jean Orizet, « Jean Breton », in Anthologie de la poésie française (Larousse, 1988)
Robert Sabatier, « Jean Breton », in chapitre « Poésie pour vivre », in La Poésie du XXe siècle, tome III, « Métamorphose et modernité », Albin Michel, 1988.
Pierre Ceysson, « Serment-tison et Un bruit de fête de Jean Breton », Les Cahiers de Poésie-Rencontres, no 31-32,
Henri Rode, Jean Breton et le corps absolu, inédit, 1993.
Christophe Dauphin, « Jean Breton : Vacarme au secret », Rimbaud Revue, no 11-12, 4° tri. 1997.
Hubert Bouziges, « À propos de Jean Breton », Perpignan, cahiers L’Attitude no 1, .
Jean-Paul Giraux, Jean Breton ou que devient l’homme ordinaire ? (le Mercredi du poète au « François Coppée, ). Cette contribution est intégralement reproduite sur le site de la revue Poésie/première[12].
Publications universitaires
Pierre Perrin, Jean Breton, une conquête de la liberté, mémoire de maîtrise de Lettres, sous la direction de Jacques Petit et de Paul Sadrin, Université de Besançon, 1977. Textes paru dans la revue Possibles, spécial Jean Breton, no 11-13, .
Marc Porcu et Jacques Imbert, Rencontre avec Jean Breton, Maison des Jeunes et de la Culture de Saint-Symphorien d’Ozon (texte-interview publié dans le bulletin Poésie-Rencontres, no 17, .)
Articles connexes
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