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Enfant unique, issu d'un milieu relativement modeste, Jacques Dupont poursuit ses études au Lycée Henri-IV à Paris. Il s'y lie d'amitié avec de jeunes maurassiens de l'Action française, époque dont il gardera toute sa vie des convictions royalistes.
Le , Jacques Dupont arbore un drapeau tricolore à sa fenêtre[2]. Il participe ensuite à la manifestation étudiante place de l'Étoile pour commémorer l'Armistice de 1918. L'occupant allemand réprime durement cette manifestation interdite et Jacques Dupont est incarcéré quelques jours à la Prison de la Santé, à quelques pas du domicile familial, boulevard Blanqui.
Il tente par la suite de rejoindre les Forces françaises libres du général de Gaulle, mais après une traversée homérique de la France occupée et des Pyrénées, il est finalement arrêté avec ses camarades par la Garde civile espagnole. Ils ne devront leur salut qu'à l'intervention du Consul de France à Madrid.
De retour en France, Jacques Dupont poursuit des études de droit et, lui qui a toujours rêvé de devenir administrateur colonial, sort finalement major de la première promotion de l'IDHEC, l'Institut des hautes études cinématographiques.
Jacques Dupont réalise son premier film en 1946, Au pays des Pygmées, une aventure pour l'époque, que Noël Ballif a bien décrite dans son ouvrage Les Pygmées de la Grande Forêt.
Jacques Dupont tourne ensuite ce qui sera son dernier long métrage de cinéma Les Distractions où il dirige Jean-Paul Belmondo et Alexandra Stewart, film de fiction qui n'a pas remporté un grand succès à sa sortie en 1960. En 1961, Jacques Dupont se trouve à nouveau incarcéré à la prison de la Santé à Paris, puis placé en rétention administrative au camp de Saint-Maurice-l'Ardoise dans le Gard. En effet, il est impliqué dans le Complot de Paris du général Faure, complot qui était censé relayer en métropole l'action du putsch des généraux du , mais qui sera en fait étouffé dans l'œuf faute de troupes.
Vient alors pour lui le temps des vaches maigres, son propre fils Jean-Jacques Dupont, arrêté à 18 ans par le commissaire Jacques Delarue, est l'un des plus jeunes chefs de l'OAS-métropole du capitaine Pierre Sergent[3] et reste incarcéré à la prison de Saint-Martin-de-Ré jusqu'en .
Dans les années 1960, Jacques Dupont réalise de nombreux reportages pour les actualités de Pathé, développant parfois ses thèmes de prédilection que sont l'histoire, l'ésotérisme et le fait religieux. C'est ainsi qu'il réalise plusieurs des Grandes Batailles du passé en compagnie de Daniel Costelle et Henri de Turenne durant les années 1970, ainsi qu'une série sur les Grands Fleuves et les Grands Pèlerinages.
À la suite d'une semi-retraite liée à l'arrivée au pouvoir des socialistes en 1981 auprès desquels il ne se sent pas en odeur de sainteté, Jacques Dupont se lance dans l'écriture d'une grande fresque historique sur les guerres carlistes. Cette fresque ne sera jamais achevée, et à la place il réalise en 1987 Les Grandes Chroniques du millénaire, une série pour FR3 consacrée au millénaire capétien et à l'histoire de France à travers ses rois depuis Hugues Capet.
↑Maxime Tandonnet, 1940, un autre 11 novembre : "étudiant de France, malgré l'ordre des autorités opprimantes, tu iras honorer le Soldat inconnu", Paris, Tallandier, , 249 p. (ISBN978-2-84734-605-3)
↑« UN JEUNE HOMME DE 18 ANS avait remplacé Marcel Bouyer à la tête des réseaux poujadistes de l'O.A.S. », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Présidentielle. Claudine Dupont-Tingaud, militante Reconquête : "Zemmour a stimulé Le Pen" », Ouest-France, 11 avril 2022, (lire en ligne, consulté le 30 janvier 2023)