István Türr (né à Baja en Hongrie, le et mort à Budapest, le [1]), connu sous le nom d'Étienne Türr en français, est un militaire et un ingénieur hongrois du XIXe siècle. Avec Béla Gerster, il étudia le projet du canal de Corinthe et conçut le grand plan hongrois de l'eau.
Le , il s'est marié avec Adeline Bonaparte-Wyse, fille de Lætitia Bonaparte[2] et de John Hodgson Studholme (1803-1890), officier de l'armée britannique, avec qui elle partageait sa vie. Néanmoins, le mari le Lætitia Bonaparte, Thomas Wyse a exigé que les trois enfants qu'elle a eu avec Studholme portent son nom.
Amnistié en 1867, il revient en Hongrie, où, fort de son expérience internationale, il est chargé d'élaborer le plan des canaux de navigation entre le Danube et la Tisza.
Il s'est intéressé à la construction d'un canal dans l'isthme de Panama. En , avec Antoine (ou Arnaud) de Gorgonza, un négociant français, il a obtenu une première concession pour la construction d'un canal dans la province de Nouvelle-Grenade du gouvernement des États-Unis de Colombie. Pour trouver des fonds pour financer une expédition de recherche de l'isthme de Darien est créé le la « Société civile internationale du Canal interocéanique par l'isthme du Darien » qu'il préside. Elle compte parmi ses membres Ferdinand de Lesseps et Lucien Napoléon Bonaparte-Wyse, son beau-frère. Dans l'article 4 de son règlement, il est précisé que Ferdinand de Lesseps serait le président de son conseil d'administration à l'issue du congrès des sociétés de géographie, en [3]. De 1876 à 1879, Lucien Napoléon Bonaparte-Wyse dirige la Commission scientifique pour l'exploration de l'isthme composée d'une équipe d'ingénieurs pour explorer les différentes routes possibles pour le futur percement du canal de Panamá. En 1878 cette société a obtenu du gouvernement colombien le contrat de concession pour le percement du canal interocéanique de Panama, dite « concession Wyse », qu'elle a revendue en 1880 à la Compagnie universelle du canal interocéanique de Panama.
Il est, par ailleurs chargé des négociations qui aboutirent à la construction du canal de Corinthe[4].
Étienne Türr, Le Congrès européen à Vienne, Imprimerie Vallée, Paris, 1864 (lire en ligne)
Notes et références
↑(en) Lance Day et McNeil, Ian (eds.) (trad. de l'espagnol), Biographical Dictionary of the History of Technology, London and New York, Routledge, , 1re éd. (ISBN978-0-415-06042-4, LCCN95026250)
↑Didier Dutailly, Le voyage impérial en Savoie, p. 55, 63, Société des amis du Vieux Chambéry, 2013, bulletin no 52 (lire en ligne)
↑(en) Andrew L. Simon (trad. de l'espagnol), Made in Hungary : Hungarian Contributions to Universal Culture, Safety Harbor, Simon Publ., , 456 p. (ISBN978-0-9665734-2-8, LCCN98096916, lire en ligne), p. 291