En mathématiques, l'inégalité de Hornich-Hlawka, ou inégalité quadrilatérale[1],[2],[3],[4], est une inégalité portant sur trois vecteurs d'un espace euclidien, se traduisant par une inégalité dans le quadrilatère. Elle a la particularité de ne pas être valable dans tout espace vectoriel normé, contrairement à l'inégalité triangulaire.
Pour le parallélépipède construit sur les vecteurs , la somme des longueurs des 12 arêtes ( ) est supérieure ou égale à la somme des longueurs des 12 diagonales de faces ( diminuée de la somme des longueurs des 4 grandes diagonales ()[1].
Quadrilatère ou tétraèdre
Si sont des points quelconques d'un espace affine euclidien, et les milieux respectifs de et , posant , on obtient l'inégalité :
.
Dans un quadrilatère, la somme des longueurs des côtés est supérieure ou égale à la somme des longueurs des diagonales augmentée de la distance entre les milieux des diagonales, ou bien : dans un tétraèdre, la somme des longueurs de quatre arêtes consécutives est supérieure ou égale à la distance entre les milieux des deux autres arêtes.
Le cas d'égalité a lieu lorsque deux des quatre points sont confondus ou lorsque les points sont alignés dans l'ordre , , , ou , , , , et autres permutations cycliques[3].
Dans le cas d'un parallélogramme , cette inégalité, qui s'écrit , est une conséquence de l'inégalité triangulaire, mais ce n'est plus vrai dans le cas général.
Il est cependant remarquable que l'inégalité de Hornich-Hlawka soit valable dans tout espace vectoriel normé de de dimension 2[1],[6].
Historique
L'histoire de cette inégalité commence en 1942 lorsque Hans Hornich la mentionne comme cas particulier d'un résultat plus général, en signalant que Edmund Hlawka lui en a donné une démonstration purement algébrique[6].
Si l'un des trois vecteurs est nul, alors , donc on peut supposer que l'un est non nul et alors et est du signe de . Or sont d'après l'inégalité triangulaire appliquée quatre fois (par exemple, ). On obtient bien .
Le cas d'égalité s'obtient pour ; il y a huit cas de nullité des parenthèses à examiner qui équivalent tous au fait que les vecteurs , et sont colinéaires et de même sens.
Une autre démonstration algébrique se trouve dans [1],[3].
Une démonstration géométrique dans le plan euclidien utilisant une propriété de croisement d'un quadrilatère se trouve dans[8].
Applications
Étant donné , , réels positifs ou nuls, on pose ce qui donne :