Inite Patriyotik (Unité patriotique, Inite (Unité) jusqu'en 2015) est un parti politique haïtien de centre gauche[1], fondée par l'ancien président René Préval (qui a quitté le parti en 2015)[2].
Fondé en 2005, il était anciennement appelé le Front de l'espoir (Fwon Lespwa en créole haïtien), jusqu'en 2010 où le parti change de nom et devient Inite. Le parti est dissous le 30 avril 2019[3]. Peu après, des anciens du parti rassemblés autour de Paul Denis forment Inifos[4].
Cette coalition regroupe plusieurs organisations et mouvements politiques :
l'ESCANP (Effort de solidarité pour la construction d'une alternative nationale et populaire)
le PLB (Pati Louvri Baryè)
le Comité de résistance de Grand-Anse
le Mouvement paysan du plateau Central
le Mouvement Kombit du Sud-Est
Élection présidentielle de 2006
L'Agence des États-Unis pour le développement international et l'International Republican Institute tentent de créer un mouvement croupion du parti Lavalas pour soutenir leur candidat Marc Bazin, mais Jean-Bertrand Aristide et son parti Lavalas refusent de soutenir cette candidature. Au contraire, une partie des membres du parti Lavalas soutient la candidature de René Préval afin d'amorcer un dialogue politique et ainsi tenter de rétablir la paix et la démocratie. Une persécution massive sur les partisans du gouvernement Aristide évincé par le gouvernement intérimaire de Gérard Latortue précède la campagne électorale de 2006.
Lors de l'élection présidentielle haïtienne de 2006, René Préval est le candidat du Front de l'espoir. Avec 90 % des bulletins de votes comptés le 13 février, il arrive en tête du premier tour organisé le 7 février avec 49 % des voix. Le 16 février, il est déclaré vainqueur avec 51,21 % des voix. Malgré sa victoire, les partisans du Front de l'espoir trouvent un grand nombre de bulletins de vote brûlés au nom de leur candidat Préval. Le parti remporte les élections au Sénat avec 18,9 % des suffrages et 13 sénateurs élus sur 30 et 23 députés sur 99 à la Chambre des députés.
Alliances politiques
Le Front de l'espoir s'inscrit dans le cadre de la coalition gouvernementale dirigée par le premier Ministre Jacques-Édouard Alexis. Par la suite, une alliance politique, la Coalition des parlementaires progressistes, dépose une motion de confiance contre le gouvernement d'Alexis pendant la crise des produits alimentaires de 2008. Par la suite, le Front de l'espoir rejette deux des candidats de René Préval comme éventuel Premier ministre. Grâce à une alliance électorale, les dirigeants du Front de l'espoir obtiennent la majorité à la Chambre[5].