Igino Benvenuto Supino, né le à Pise et mort le à Bologne, est un peintre italien, critique d'art et historien[1].
Biographie
Igino naît dans une famille juive éminente et érudite de Pise ; son père, Moises, est un collectionneur de sceaux, de pièces de monnaie et de médailles médiévaux, qui fait don de sa collection au musée de Pise[2].
En 1885, il expose pour la première fois à la Società d'incoraggiamento de cette ville, deux tableaux : Intérieur de la galerie Pitti et l'autre une peinture de genre intitulée Primi voti. L'année suivante, à la même exposition, il envoie Le Gramignaie, Al terrazzo et In giardino. À Bologne, il expose Mattino d'estate en 1888 et Study of Reality en 1889. À la Promotrice de Florence de 1889, il expose In Church, In Spring, Prima comunione, Dopo colazione, La Convalescente et Three Rabbis at the Temple[3].
Au fil des ans, Igino se tourne vers l'apprentissage de l'histoire de l'art et en 1886 assiste à des conférences de Pasquale Villari et Alessandro d'Ancona à l'Istituto di Studi Superiori de Florence. Il s'attache à l'utilisation des principes scientifiques, ou théorie du positivisme, dans l'étude des arts. Son tempérament savant l'incite à se consacrer à l'histoire de l'art plutôt qu'à la peinture.
De 1888 à 1889, il rencontre Adolfo Venturi à Rome et contribue à un certain nombre d'œuvres de critique d'art. En 1891, il retourne à Pise pour étudier les monuments médiévaux et antiques pour le Museo Civico, inauguré deux ans plus tard. Il est nommé inspecteur des monuments de Pise. Il publie ses premiers articles sur les artistes toscans - Giovanni Pisano, Tino di Camaino et Jean Bologne, entre autres - dans la revue Archivio Storico dell'Arte fondée par Adolfo Venturi.
En 1896, il est nommé inspecteur du Museo Nazionale del Bargello. Pendant les dix années suivantes, il catalogue et étudie les collections. En 1904, il est nommé directeur du Bargello et nommé surintendant associé des galeries florentines. Il enseigne à l'Istituto di Studi Superiori e pubblica et publie un certain nombre de monographies avec des photographies, dont, entre autres, sur Beato Angelico, Filippo Lippi, Botticelli et Benvenuto Cellini. Il travaille à cet égard avec les frères Alinari.
En 1906, il obtient le titre de professeur d'histoire de l'art à l'université de Bologne et s'y installe avec sa famille. Il y enseigne pendant près de trente ans. Il s'intéresse principalement à l'art et à l'architecture de Bologne. Parmi ses partisans se trouve Giovanni Pascoli. Il prend sa retraite en 1933 et est remplacé à son poste par Roberto Longhi, mais reste professeur honoraire de l'Istituto qu'il avait contribué à fonder à Bologne.
En 1938, avec l'imposition des lois raciales fascistes, il est contraint de prendre sa retraite. Vivant seul dans sa maison de la via Dante, il prépare son dernier volume sur l'art des Églises de Bologne, où il meurt avant d'achever l'ouvrage[2],[4].
Ouvrages
Il Camposanto di Pisa, Florence, Tipografia di G. Barbera,
Giovanni Pisani, vol. Extract from Archivio Storico Dell'Arte, Series II, Year I, fasc. i-II., Rome, Tipografia dell'Unione Cooperative Editrice,
I ricordi di Alessandro Allori, Florence, Tipografia Barbera, Alfani e Venturi Proprietari,
Fra Angelico, Florence, Fratelli Alinari,
Sandro Botticelli, Florence, Tipografia Barbera,
Gli albori dell'arte fiorentina, Florence,
L'arte nelle chiese di Bologna, Secoli VII-XIV, Bologne, Arnaldo Forni,
↑(it) Anna Ascenzi, Maila Di Felice et Raffaele Tumino, Santa giovinezza!: lettere di Luigi Bertelli e dei suoi corrispondenti, 1883-1920, Alfabetica Edizioni, (ISBN9788890250934, lire en ligne), p. 92