Placé sous le commandement de Mikhaïl Lazarev, Ievfimy Vassilievitch Poutiatine effectua un tour du monde. Il prit part à la guerre du Caucase (1838-1839). En 1842, Ievfimy Vassilievitch Poutiatine dirigea une mission diplomatique en Iran. Au cours de ces négociations, il obtint l'ouverture de relations diplomatiques, commerciales et des communications grâce à des steamers reliant les deux pays. Il est diplômé de l'École navale en 1842 et promu lieutenant-général en 1852.
En 1858, Efim Poutiatine se rendit en Chine, il assista aux négociations russo-chinoise qui aboutirent à la signature du traité d'Aïgoun le par lequel la Russie obtint la rive gauche de l'Amour, et un droit de naviguer sur ce fleuve.
Arrivé à Nagasaki le à peine un mois après la première visite du commodore américain Matthew Perry (1794-1858), à bord de la frégate Pallada, Ievfimy Poutiatine fit la démonstration d'une locomotive à vapeur. La même année, au Japon, eut lieu la première fabrication d'un moteur à vapeur sous la direction de l'inventeur Hisashige Tanaka. Deux hommes accompagnèrent Ievfimy Poutiatine dans cette expédition, Alexandre Mojaïski (1825-1890) et un secrétaire, l'écrivain Ivan Gontcharov (1812-1891). Ce dernier retraça le voyage de la frégate Pallada dans un ouvrage intitulé (La Frégate Pallas)[1] fut publié en 1858. (Pallada est l'orthographe russe de Pallas).
À la suite des émeutes estudiantines qui se déroulèrent de 1855-1861, le , Alexandre II de Russie le nomma ministre de l'Éducation nationale pour sa réputée fermeté. Mais dès 1861, les étudiants et les professeurs libéraux de l'Université de Saint-Pétersbourg furent offusqués par la manière autoritaire qu'il utilisait. Les réformes brutales proposées par le vice-amiral provoquèrent l'agitation dans les Universités. Il resta à ce poste jusqu'en , où il est remplacé par le très libéral Alexandre Vassilievitch Golovnine.
Dans la littérature
Le roman Tsunami de Nikolaï Zadornov publié en 1971, est consacré à l'expédition de Ievfimy Poutiatine au Japon en 1854-1855[2].