Ida Silfverberg (1834-1899) était une peintre finlandaise qui a peint en Allemagne, en France et en Italie. Elle est connue comme copiste et portraitiste ainsi que pour ses scènes de genre[1].
Biographie
Jeunesse et formation
Ida Silfverberg est née à Helsinki le 23 janvier 1834[2]. Elle a commencé ses études à l'âge de 13 ans sous la direction de Johan Erik Lindh(en) puis Berndt Godenhjelm[3]. À l'âge de 15 ans, elle réalise des copies de peintures à l'exposition de la l'Association des arts de Finlande en 1849[3]. Dans les années 1850, elle passe 2 ans à Dresde pour étudier[3]. Durant ces années en Allemagne, Ida Silfverberg refuse de porter la crinoline car ce type d'habit est peu confortable, en particulier dans son travail de peintre[4]. Lorsqu'elle retourne à Helsinki en 1859, elle réalise que le marché est saturé, il y a peu de demandes et de grands noms occupent déjà la place : Magnus von Wright, Johan Erik Lindh, Berndt Abraham Godenhjelm et Erik Johan Löfgren[3]. Silfverberg tente alors de se faire portraitiste à Turku pour subvenir à ses besoins mais sans succès[3]. À la mort de son père en 1861, Ida Silverberg, toujours célibataire, part s'installer à Dresde avec sa mère[3].
À Dresde
Dans les années 1860, l'Allemagne est le pays qui attire les femmes artistes nordiques[5]. À Dresde, Ida Silfverberg copie des tableaux d'artistes italiens et néerlandais de la collection de la Gemäldegalerie Alte Meister et reçoit les conseils du peintre Bernhard Reinhold(de)[3]. En 1860, elle remporte le deuxième prix Ducat pour la promotion des jeunes artistes puis le premier prix en 1862 pour sa peinture Äiti paranevan lapsensa vuoteen äärellä peinte à Dresde et achetée par l'Association des arts de Finlande[3].
En 1866, Ida Silfverberg part étudier à Paris dans l'atelier pour femmes de Charles Chaplin[3],[12]. Elle est alors parmi les premières femmes artistes finlandaises à se rendre à Paris à un moment où la capitale française est un lieu important pour les artistes finlandais, notamment dans les années 1880 où Paris détrône l'Allemagne comme centre artistique pour les artistes étrangers[12],[5]. Parmi ces artistes finlandais célèbres qui étudient à Paris, on compte Albert Edelfelt[13], Akseli Gallen-Kalela[14] ou encore Emil Wikström[15]. Là, elle se sensibilise au réalisme français et on peut percevoir cette influence dans son Autoportrait de 1868[3].
À la fin de sa vie, Ida Silfverberg part pour l'Italie en raison de sa maladie pulmonaire.
Son tableau femme apprenant à un enfant à lire a été achetée par le musée d'art Serlachius comme étant une œuvre de Pehr Hilleström et sa véritable signature n'a été découverte que récemment après que la signature falsifiée de Hilleström a été jugée frauduleuse[16].
Femme apprenant à un enfant à lire
Ida Silfverberg est décédé à Florence le 20 décembre 1899[2].
↑(en) Margaret H. McFadden, Golden Cables of Sympathy: The Transatlantic Sources of Nineteenth-Century Feminism, University Press of Kentucky, (ISBN978-0-8131-4991-2, lire en ligne), p. 81.