L'hôtel lui sert de lieu d'exposition et de vente de ses tissus, mais il n'y vit que deux ans seulement.
En 1930, l'hôtel est vendu aux sœurs Lacascade, qui le transforment en un établissement de cours privé[2], puis le cèdent à l'Éducation nationale en 1956. Il devient alors une annexe du lycée d'État Jean-Zay (anciennement « Foyer des lycéennes ») situé au 10, rue du Docteur-Blanche, également dans le 16e arrondissement[3].
Inscrit aux monuments historiques par un arrêté du , puis classé le [4], il est restauré en 2005.
En 2005 et 2006, il est ouvert au public à l'occasion d'expositions et de manifestations organisées par le Cercle Guimard, une association créée en 2003[5].
Le film Chéri de Stephen Frears (2009) y est en partie tourné : l'hôtel sert de lieu de résidence au personnage de Léa de Lonval, l'amante de Chéri[6].
Le [7], il est reconnu inutile au service public et l'État décide de le mettre en vente pour sept millions d'euros[8].
Du au , il est exceptionnellement ouvert dans le cadre de l'exposition « Hector Guimard, précurseur du design »[9].
Vide depuis 2015, il est proposé à la location en 2021 par l'État sous la forme d’un bail emphytéotique de 50 ans, à charge pour les futurs locataires d'entretenir les lieux et d'en ouvrir l'accès au public au moins cinq jours par an[10].
Infructueux en 2021, un appel d'offres pour la conclusion d'un bail emphytéotique administratif de valorisation de 80 ans est reproposé en avril 2023[11].
Depuis des années, l'association « Le Cercle Guimard » se mobilise pour transformer ce lieu en musée et centre de recherche sur l'Art nouveau[12],[13],[14].
Description
L’hôtel Mezzara est représentatif de la maturation du style Guimard autour de 1910 : structures architectoniques souples, moulures organicistes raffinées, vitraux tendant vers le style Art déco.
La disposition interne des premier et deuxième niveaux s’articule autour d’un grand hall pourvu d’une verrière zénithale, où Paul Mezzara exposait ses créations. La salle à manger possède encore son mobilier d’origine – buffet, table et chaises – dessiné par Guimard[5], ainsi qu’une toile marouflée pointilliste, Le Repos[15] de Charlotte Chauchet-Guilleré.
↑Bruno Montamat, Paul Mezzara, un oublié de l'Art nouveau, Paris, Mare & Martin, , 293 p. (ISBN979-10-92054-82-8), "L'hôtel Mezzara, un manifeste inachevé de style 1910", p. 169-199..
↑Bruno Montamat, Paul Mezzara, un oublié de l'Art nouveau, Paris, Mare & Martin, , 293 p. (ISBN979-10-92054-82-8), p. 174..
Bibliographie
Bruno Montamat, « L'hôtel Mezzara, une demeure philosophale ? », L'atelier, bulletin de l'Association le temps d'Albert Besnard, n°10-2017, p. 62-74.
Nicolas Horiot, Frédéric Descouturelle et Olivier Pons, L'hôtel Mezzara d'Hector Guimard, Paris, Éditions du cercle Guimard, , 127 p. (ISBN978-2-9565520-0-0)
Bruno Montamat (François Loyer, préface), Paul Mezzara (1866-1918), un oublié de l'Art nouveau, Paris, Mare & Martin, 2018, 293 p. (979-10-92054-82-8)
Bruno Montamat, « Intérieurs modernes des Mezzara : De l'Art nouveau de l'hôtel Mezzara au modernisme de la villa Tan a Dour (île-de-Bréhat) », Regards sur les intérieurs meublés, Actes Sud, 2023, p. 63-71.
Bruno Montamat, « L’hôtel Mezzara, la maison d’un autre vingtième siècle », Livraisons de l'histoire de l'architecture, no 46, (ISSN1627-4970, DOI10.4000/123rj, lire en ligne, consulté le )